Voici donc le troisième volet de la trilogie improbable Ant-Man. Un film que je n'attendais pas spécialement mais que j'étais destiné à découvrir en tant que fan presque inconditionnel de l'univers Marvel. Je n'étais pas prêt.
Tu n'es pas de taille Ant-Man.
J'ai grandement aimé l'aspect aventure du film et le fait que l'on découvre encore une nouvelle partie de l'univers. Après avoir visité la galaxie, le multivers, des mondes mystiques et autres voyages dans le temps, on est cette fois propulsé (pour ne pas dire aspirer) dans le monde quantique. Qui nous avait été teasé depuis le premier film Ant-Man sorti en 2015.
On répond enfin à nos questions. Et les réponses sont pour le moins originales...
Cette proposition du monde quantique ne plaira pas à tout le monde.
C'est simple. Imaginez un monde qui ressemble à une bouillie numérique, à un gloubi-boulga d'effets spéciaux en tous genres superposés les uns sur les autres.
Vous vous rappelez de l'univers jeu-vidéo dans Spy-Kids 3 ?
Et bien là nous sommes 20 ans plus tard. Ce qui n'est pas rassurant...
Cela fait partie des univers les plus zarbis que j'ai pu voir dans un film et qui le transforme de ce fait en super-nanar. Je trouve ça moche mais au moins il y a toujours quelque chose qui apparaît chaque minute pour nous surprendre et qui n'a pas de sens (Oui, c'est une qualité ^^).
Le film a nécessité pour la post-production, le travail de plus d'une quinzaine de sociétés de production VFX différentes. Pourtant, on dirait que chacune d'elles et de leurs techniciens travaillaient sur un film différent.
Ma théorie quant au différents concepts abordés par le film, c'est que Peyton Reed, qui a réalisé auparavant Yes-Man a appliqué le principe de ce dernier à la lettre. Il a dit oui à chaque proposition:
- On peut faire un homme-brocoli ?
- Oui
- On peut ramener Bill Murray avec une moumoute ?
- Oui
- On peut faire une blague sur des trous ?
- Oui
- On peut réaliser l'attaque des clones ?
- Oui
- On peut faire MODOK ?
- Mmmmh...
Pour revenir aux qualités du film, comme (trop) souvent dans le MCU, il est grandement rattrapé par ses comédiens, Michelle Pfeiffer et Jonathan Majors en tête. On sait enfin ce que faisait Janet Van Dyne pendant les 30 ans où elle était bloquée dans le monde quantique. L'histoire fait bien de nous révéler ses secrets au goutte-à-goutte. Ce qui laisse planer un mystère autour du personnage de Michelle Pfeiffer toujours sublime.
C'est aussi l'arrivée d'un nouveau personnage important de l'univers Marvel; Kang le conquérant joué par Jonathan Majors. Il arrivait déjà à la fin de la première saison de Loki sur Disney + mais pas besoin de voir cette dernière puisque les origines du personnage sont expliquées dans le film.
Il est présenté comme le nouveau grand méchant du MCU après Thanos. J'ai trouvé son introduction réussie et le comédien charismatique. De plus, ils ont respecté son design originel dans les comics et le résultat rend plutôt bien surtout si on le compare aux restes...
Mise à part cette partie, l'histoire en elle-même reste classique. Elle divertit mais garde ce côté tristement automatique dans le MCU.
Et maintenant, je vais parler du point le plus important.
Le personnage qui à mon avis a fait décrocher du film la plupart des spectateurs et qui lui vaut cette pitoyable moyenne sur SC et ailleurs tellement le personnage est hideux. Je veux bien sûr parler de MODOK.
Ô grand MODOK.
Ils l'ont fait ! Ils ont osé le faire ! Je n'en crois pas mes yeux XD
Ils ont repris le même design que dans les comics. Déjà que le personnage est réputé pour être un des plus ridicules de l'univers Marvel. Le voici "enfin" adapté au cinéma et le résultat est évidemment immonde. Une grosse tête difforme se déplaçant comme il peut en jet-pack.
Je n'ose pas croire que le comédien Corey Stoll ait accepté un rôle aussi ingrat qui pourra lui permettre d'obtenir un Razzie Award bien mérité. Je peine aussi à imaginer les techniciens VFX qui ont dû étudié pendant 5 ans dans une école d'animation hors de prix et qui sortis de là nous pondent une telle tête d'oeuf.
J'étais mort de rire devant une telle abomination.
Je meurs en Avenger...
Alors que faire ? Pénaliser tout le film pour cette absurdité qu'est MODOK ?
Ou simplement se dire que c'était impossible de bien le faire mais ils l'ont quand même fait ces audacieux...