Ant-man 3 est un film bancal. Bancal dans sa construction, oscillant entre une structure complétement caduque et des péripéties inintéressantes. Entre l'œuf de Chat Potté et une guerrière noname, la concurrence se bouscule pour le titre du personnage le plus creux du long-métrage, tant tous nous sont présentés sans saveur et pour lesquelles les scènes de tensions et de drame s'empilent dans le film comme dans une tour de kapla en caca.
Au niveau de Jentorra et de sa ribambelle de guerriers, le film les amènes là dans une fausse scène de tension dont on voit le dénouement humoristique arriver en sprint. Et le drame qu'est la destruction de leur village par Kang et aussi moche qu'inintéressant. Malheureusement, les seuls dialogues que j'ai gardés en mémoire de ces personnages, avant ces évènements tragiques (sigh), sont des parodies de parodies du MCU que l'on trouve sur TikTok ("He's right behind me isn't it ?"). Je préfère encore m'attacher à une flaque d'eau qu'à tic et tac et truc. Truc étant le mec à tête d'ampoule, qui à défaut d'être intéressant, possède un design sympa et est un peu marrant.
Pour les protagonistes, c'est pareil. Malgré un Scott Lang toujours sympathique, l'incapacité de Marvel de proposer un protagoniste réellement gris moralement dans le personnage de la mère a fini de m'achever.
Et oui ! Elle n'est pas vraiment méchante non plus, elle a juste aidé le méchant pas gentil à finir son vaisseau, mais sans savoir attention !
Et alors Kang, on nous promet, pendant tout le film, une puissance hors du commun, notamment dans son utilisation du temps différents des autres nullos. Mais rien à part des boules d'énergies et une maitrise relative de la bagarre qui bagarre.
Mais attention, cela peut s'expliquer par leur déambulation dans un univers tout aussi fade. Le concept tout entier du monde quantique est mal structuré. J'ai décidé de faire abstraction de la logique respiratoire subatomique et j'ai décidé de me concentrer sur ce que le film a à m'offrir : - Des designs dignes d'un film de S-F moyen, que l'on aurait patché avec des skins un peu transparents et gluant. Bah oui ! On est dans le monde subatomique, c'est comme l'espace, mais en mou.
Au final, nous sommes très mal introduits dans un univers fade qui nous propose une histoire qui frise plus d'une fois avec le nanar (Les fourmis qui vivent une société du futur pendant des millions d'années et qui allient leur force avec MODOK qui, après une super discussion avec Cassie, a décidé de se révolter contre son maitre) faisant même mal jouer Michael Douglas qui peine à croire à son script. À cela s'ajoute l'humour Marvel, dont tout le monde sature et qui avait été viré pour proposer des excellentes vannes dans le 3ᵉ volet des Gardiens de la Galaxie. Ici, c'est : *Situation loufoque* - * Personnage dit un truc agaçant avec un sourire en coin*. Ils ont failli faire gagner à Kang le super-pouvoir de la grande claque dans la gueule.
Rien n'est dans la même tonalité dans ce film, donnant un aspect très faible à un Kang déjà assez moyennement développé et les ficelles visibles du scénario nous rappellent sans cesse que cela fait plus de 15 ans que Marvel n'a pas changé sa recette. Cela s'annonce une phase aussi fade que la précédente, encore plus parasité par les multiples séries à rallonge insupportables qui arrivent.