Tres (trop ?) grande fan du parrain, c'est beaucoup trop tard que je découvre l'oeuvre unique et incontournable du même réalisateur , reunisssant quelques un de ses acteurs fétiches. Alors - Chef d'oeuvre ou déception ? Excellente question. Si il est bien une chose difficile dans l’appréciation d'un film c'est bien de voir un classique, unanimement encense, d'un réalisateur talentueux, a l'origine du probablement meilleur film de tous les temps et 40 ans après sa sortie - mes attentes étaient infinies. Déçue? Pas vraiment mais surprise et surprise et encore surprise.
Je ne reviendrai pas sur l'histoire du film mais sur la sensation particulière qu'il procure lorsqu'on est face a cette escalade de la folie. La nausée monte lentement, minute après minute, en même temps que l'angoisse, l’appréhension de la suite et la terrible envie de ENFIN voir ce fuc... euh tant attendu Marlon Brondo. Quel génie ! LA star du film qu'on devine plus qu'on ne le voit et ce, seulement les dernières minutes. Un Marlon Brondo méconnaissable dont la voix si caractéristique nous hante bien plus que son menaçant physique. On retrouve cette finesse caractéristique de Coppola a savoir de ne rien montrer et de tout suggérer - a mes yeux, la clef du grand cinema qu'on peine parfois retrouver aujourd'hui. Pas de gros plans de corps ou de massacres, on les entraperçoit, on les devine, on les imagine et on se perd dans cette folie grandissante pour finir le film en ayant envie de dire des choses si simpliste: c'est con la guerre quand meme... c'etait dur en fait le Vietnam.
Le génie de Coppola n'est pas a prouver dans ce film et je garde dans mon esprit des dialogues cultes, une ambiance nauséabonde et un décor flou et sombre de...d’apocalypse.
Je réalise seulement maintenant la première pierre qu'est ce film et a quel point il fut l'inspiration de très nombreuses œuvres du genre (le scénario du récent 1917 n'en est qu'un exemple flagrant).
La grande force du film est également de réussir a nous replonger dans la si problématique et controversée guerre du Vietnam en évitant la critique politique si facile pour nous sensibiliser uniquement sur la guerre, la guerre et encore la guerre - jusqu'au bout de la nuit.
Pourquoi 8 ? Car malgré tout, le film s’étirait et (j'ose l'avouer? ) je me suis parfois ennuyé. Il faudrait le revoir une bonne dizaine de fois pour cerner la totalité de la grandeur et franchement, l'envie me manque de me replonger dans cet enfer (moi la bourgeoise qui ai le choix).
Allez Francis, ne m'en veut pas...it's Not Personal, it's Strictly Business...