Au delà de nous proposer un très grand film de guerre, qui n'en n'est pas vraiment un au final, et de dénoncer subtilement la guerre du Vietnam et les ravages physiques et psychiques qui en ont découlé, Coppola donne une leçon de cinéma. Quelle leçon ? Celle de savoir comment filmer (jeu de lumières et contre-plongée) un acteur mythique, reconnu pour sa très grande beauté, qui a pris 40 kg bien tassés, sans montrer à un public exigent que c'est devenu un gros patapouf aux antipodes du rebelle félin qu'il était dans « L'équipée sauvage ». Et cette façon de filmer va en faire un personnage mystique. C'est aussi avoir fait preuve d'abnégation en bravant 238 jours de calvaire entre le bal des acteurs, les caprices de Brando la baleine, les catastrophes naturelles et l'infarctus de l'acteur principal. Mis à part ces quelques performances techniques, « Apocalypse now » ce sont des images magnifiques, une réflexion maligne, une BO excellente (« The end », « La marche des Walkyries ») et des acteurs exceptionnels, Sheen (le père, pas le fils) et Hopper en tête. UNE LECON.
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