Lorsque j’ai vu m’être proposé ce film pour la liste du partage de MoonLucide par oggy-at-the-movies j’avoue avoir été un peu déçu : un petit thriller, mettant en scène un homme qui reçoit un appel pour l’informer d’une apocalypse nucléaire. Et bien qu’il semblait sympathique, il n’avait en rien l’air spécial. Combien était-ce sous-estimer mon partenaire !
Dès les premières minutes se lance un film sans prétention, mais avec une vraie personnalité : musique éthérée, personnages un peu rêveurs, on se sent comme dans un nuage cotonneux qui s’éloigne de la réalité. Et ceci constitue finalement une très bonne introduction au film, qui perd certes son aspect rêveur, mais qui laisse planer le doute sur cette fameuse menace de fin du monde. Plus que les affres de la panique face à la peur de la mort, une question est posée : sauver, est-ce que cela revient à tuer ?
En tout cas sauver c’est ce que va tenter Anthony Edwards, acteur principal du film. Il nous porte pendant une heure trente grâce à son jeu d’acteur et son énergie, faisant place à un homme qui n’a plus qu’un but, aider celle qu’il aime. Une grande partie de la fraîcheur du film vient de là : le spectateur ne voit pas un homme froid et efficace comme on peut en avoir l’habitude, mais un homme simple, perdu, et qui se démène pour faire ce qu’il pense qu’il doit faire, sans vraiment y réfléchir, en se laissant porter sans contrôle par ses sentiments et surtout ses peurs. Et pour ça, ce film vaut le coup d’œil.