Nous suivons Harry se démener pour sauver la femme de sa vie. Je ne dirais rien sur la fin, qui est à la fois d’une tristesse et d’un romantisme absolu : rare fin de film ne m’as laissé un goût aussi étrange : c’est triste et à la fois si romantique.
Le réalisateur (et scénariste) Steve de Jarnett multiplie les plans-séquences élégants portés par la musique planante de Tangerine Dream offrant au film une atmosphère unique, comme un trip.
Le film est bien ancré dans son époque, musicalement, avec les tenues des personnages et tout… sauf que l’histoire pourrait bien se dérouler de nos jours, tant nous entendons des choses sur une éventuelle guerre nucléaire. « Miracle Mile » surprends constamment, par le parcours imprévisible de son personnage principal (Anthony Edwards, déchaîné, très bien doublé par Mark Lesser en VF), car c’est assez compliqué de sauver la femme de sa vie, qui n’est pas du tout une cruche : mais une femme avec un sacré tempérament (Mare Winningham, très bien).
Sur sa route, il croise un automobiliste (Mykelti Williamson, dont la voix française rends son personnage assez comique, alors qu’il ne l’est pas vraiment, et c’est vraiment boiteux dans une scène vraiment triste). Et une série d’événements s’enchaîne : un effet domino terrifiant, cruel.
Le film, d’une certaine manière est réaliste, il se demande : que ferions nous face à l’imminence d’une guerre nucléaire ? Le héros, lui as décidé de sauver la femme de sa vie.
Un film apocalyptique et romantique : fallait osé. Cela donne quelques traits d’humour bien entendus pour alléger l’histoire très sombre.
Après les dernières images du film (il faut bien rester juste après le générique de fin) : je me suis demandé ce que je venais de prendre comme drogue. Qu’est ce qui s’est passé ?
C’est un film qui m’as passionné, sans véritable temps mort, mais la notion de temps réel peut faire tout de même tirer le film en longueur.