“Miracle Mile”, le nom donné par les habitants de Los Angeles à leur quartier situé entre Fairfax Avenue et La Brea Avenue, va devenir le théâtre d’un chaos indescriptible devant la caméra de Steve De Jarnatt (réalisateur du nanar “Cherry 2000” avec Mélanie Griffith en Cyborg sexy), pour les besoins du film “Appel d’Urgence”, (“Miracle Mile”, à l’international). Alors que la création de l’univers, les étapes de l’évolution et ses chiffres vertigineux nous sont présentés au travers d’un poste de télévision, Steve de Jarnatt, ressert le récit sur le présent avec l'idylle naissante entre Harry (le sous-estimé Anthony Edwards), un jeune musicien de jazz en tournée caritative dans la région et Julie (Mare Winningham), une bibliothécaire. Dans les couloirs du musée d’histoire naturelle de Los Angeles, se joue un coup de foudre qui malheureusement arrivera trop tard dans l’existence de nos deux amoureux ! En effet, après avoir manqué le premier rendez-vous - en cause, un drôle de concours de circonstances - Alex se rend, avec quelques heures de retard sur les lieux : un Diner vintage du centre-ville. Évidemment, Julie n’étant pas là - pétri de honte - Alex tente de soudoyer une serveuse pour obtenir le numéro de téléphone et l’adresse de la jeune femme. Au même instant, devant le Diner, la sonnerie d’une cabine de téléphone retentit dans la nuit californienne. Alex répond. À l’autre bout du fil, un jeune militaire terrorisé, l’homme souhaitant appeler son père, s’est trompé d’indicatif téléphonique. S’engage alors un drôle de dialogue dans lequel il est question d’ogives nucléaires qui frapperont la Californie dans quelques heures, jusqu’à ce que ce qui semblerait être des coups de feu retentissent dans l’appareil stoppant net la discussion ! S’agit-il d'un canular ou non ? Reste qu’une pure folie scénaristique va faire son œuvre lorsqu’Alex retourne à l’intérieur du Diner pour en avertir les clients présents. De vaudeville gentillet, “Miracle Mile” se mue en survival paranoïaque surprenant qui va casser le ton bon enfant et le rythme du long-métrage dans une dernière demi-heure furieusement graphique. A voir d’URGENCE !