Vous avez la gueule de travers et la mentalité biscornue...
"Archimède le chochard" suit le parcours d'un sans domicile fixe truculent, ayant en horreur l'idée de dormir sous un des nombreux ponts de Paris. L'hiver approchant, il n'a que deux solutions. Rejoindre la côte d'azur ou aller en prison. Son choix est vite fait, étant donné qu'il n'aime pas l'huile d'olive. Mais aller en prison, ce n'est pas aussi simple qu'il n'y parait.
Avec en tête d'affiche un Jean Gabin en grande forme, tempétueux, râleur, pourfendant la mentalité bourgeoise, "Archimède le clochard" souffre d'une histoire un peu vaine qui se contente de composer un patchwork de scénettes prétextes à laisser toute latitude aux bons mots signés Michel Audiard. On s'amuse donc beaucoup, que ce soit dans le bar dévasté ou le salon bourgeois transformé en piste de danse incongrue, mais le tout reste assez mal équilibré.
"Archimède le clochard", c'est aussi un excellent moyen pour les franciliens de découvrir la Paris des années cinquante. Le temps d'une réplique en extérieur, on se surprend à reconnaitre un morceau de rue transfiguré depuis.
Un bon film dont j'espérais un peu plus mais qui régalera forcément les amateurs du père Audiard.