Arena
4.7
Arena

film de Peter Manoogian (1989)

Rocky vs. vilaines créatures dans nexus interplanétaire ...

Pour faire contrepoids aux critiques déjà affichées, qu'on me permette de plaider pour le droit légitime au popcorn sans soucis ni honte. Même les critiques les plus constipés ont recours aux séries B pour empêcher la cocotte minute d'imploser. Quiconque s'attendait à un digne complément aux 'Starship Troopers', 'Total Recall' et autres 'Judge Dredd' aura mal saisi la notion élémentaire de "film de série B". Ce film est l'étalon même du divertissement absolu pour cinéphile en congé de matière grise sans être gaga. J'ai accordé cette note parce qu'on ne doit pas sous-estimer la capacité d'évasion salutaire que procure ce type de film à la frontière entre le nanar et le film moyen mais banal.

C'est simple mais diablement efficace et on se surprend à presque aimer devenir un légume tant le spectacle est visuellement agréable, l'intrigue classique au cube et le plaisir au final tel qu'on en redemande, du popcorn.

Pour se le représenter, prenez un sosie parfait de Christopher Reeve (Paul Satterfield, et je ne blague pas) (le héros Steve Armstrong - au nom prédestiné- qui décide soudain de boxer pour le fric), assortissez le d'un nabot sympathique (Shorty (!), le faire-valoir/gérant) et d'une agente (Quinn ) bien roulée et pas nunuche pour un sou, et mettez le sur le ring. Pas n'importe où, ce ring, mais sur une planète ultracosmopolite où se côtoient encore plus de genres d'extraterrestres bizarroïdes que George Lucas a pu imaginer pour ses Star Wars. Il est engagé par Quinn pour combattre des bêtes hideuses et stupides, mais physiquement supérieures. Ayant démontré des talents évidents avec quelques combats, l'aspirant champion va se mesurer à l'affreux, bête et méchant Horn, le poulain de Rogol, un agent rival tantôt machiavélique tantôt abruti. Ce dernier tente alors de saboter la victoire potentielle de notre héros...

C'est de l'évasion pure comme il ne s'en fait plus dans un monde qui s'empêtre dans le wokisme et la culture du déni. Pas de chichis, on se défonce la fiole dans des matchs courts mais sans demi-mesure, le tout dans un climat général de légèreté insouciante et de totale prévisibilité. Et alors? On ne peut pas leur donner congé à nos précieux synapses corticaux?

C'est franchement sympathique, ce vestige de la fin de l'ère des effets "pratiques" (non-virtuels), qui rappelle ces films des samedis après-midi d'antan. Car les divers grimages et maquillages sont diablement bien faits pour un film de cette catégorie, et même en gros plan, on oublie que ce sont des Homo sapiens avec une postiche.

Bref, on n'aura jamais trop de ces films de science-fiction de la fin de l'ère pré-CGI, qu'on ne doit pas confondre avec les nanars. La simplicité doublée d'une certaine naïveté peuvent être de bon aloi et très hygiéniques pour le mental.

RichardPoulin
6
Écrit par

Créée

le 14 déc. 2023

Critique lue 22 fois

Richard Poulin

Écrit par

Critique lue 22 fois

D'autres avis sur Arena

Arena
Le-Roy-du-Bis
7

Space Kumite

Après la coupe du monde au Qatar, les JO à Paris, et les sports d’hiver en Arabie Saoudite, plus rien ne semble freiner la folie de nos dirigeants prêts à tout pour organiser des événements majeurs...

le 5 sept. 2024

Arena
RichardPoulin
6

Rocky vs. vilaines créatures dans nexus interplanétaire ...

Pour faire contrepoids aux critiques déjà affichées, qu'on me permette de plaider pour le droit légitime au popcorn sans soucis ni honte. Même les critiques les plus constipés ont recours aux séries...

le 14 déc. 2023

Arena
Pascoul_Relléguic
4

Critique de Arena par Pascoul Relléguic

Difficile de dire autre chose que Nikita dans sa chronique. Le concept est profondément débile et se voit dès les premiers combats (comment des adversaires aussi différents physiquement peuvent-ils...

le 18 juin 2017

Du même critique

Moulin Rouge
RichardPoulin
6

Un marquis sous la marquise...

Dernier film muet (originalement, puisque assez étrangement, il fit des versions muettes de ses premiers films parlants) d'Ewald André Dupont, ce mélodrame sirupeux mais techniquement de grand...

le 20 nov. 2022

1 j'aime

1