Voilà un film qui m'a redonné espoir dans le cinéma français ! Jean Patrick Benes ne réinvente pas non plus la formule, mais son travail a le mérite de laisser un peu respirer le cinéma de genre à la française.
Plus aucun réalisateur n'ose s'y attaquer, et pourtant, il faut bien le dire, ce sont principalement ces films qui sont attendus par les foules, et c'est trop dommage que le cinéma français reste en marge d'un art qu'elle a lourdement contribué à créer.
Il ne s'agit pas là d'un ode nationaliste pour encenser l'art à la française, mais plutôt adoucir les critiques qu'il y a eu sur ce film. J'ai pu lire ça et là quelques critiques acerbes sur "le cinéma de genre à la Française" qui m'ont assez exaspéré. Soit on n'est pas assez bons pour ce genre soit on l'est trop à en lire certains commentaires.
Je dois dire que certains passages de ce film m'ont fait simplement plaisir. J'adore les films de genre, et je n'ai pas peur de le dire (venez me chercher, le Masque et la Plume !).
Mais en regardant ce film, j'ai eu une sensation d'être "bien chez moi", que je n'ai pas en regardant les autres films de genre et tout particulièrement les films de science fiction. Quand Ares rentre chez lui, son voisin travelo le traite de "facho" et lui de rétorquer "pédé". Le fait qu'il y ait un tas de petits éléments de politique - nationale comme internationale - disséminés ça et là. Le fait qu'on ait droit à des environnements familiers. Ce film transpire la culture française, et ne tombe pas dans l'américanisation. Et pour un film de genre français, c'est assez rare pour être célébré !
En somme, un film d'anticipation français comme on en voit plus beaucoup, qui parle de choses suffisamment simple pour ne pas se prendre trop au sérieux, et le fait de façon suffisamment immersive pour qu'on se laisse prendre au jeu.