Dans les 60's, Frank Abagnale fut un imposteur de génie. D'après ses dires, avant l'âge de 19 ans, il parvint à se faire passer pour un pilote de ligne, un médecin et un avocat, et à voler plusieurs millions de dollars grâce à de faux chèques. Un sujet cinégénique qui se devait d’être filmé, tôt ou tard…
C'est chose faite avec « Catch Me If You Can », où Leonardo DiCaprio interprète avec brio cet adolescent combinard, aussi culotté que roublard, vivant à une époque où la confiance était plus facilement accordée. Au-delà de son talent, l’acteur, âgé de 28 ans à l’époque, est le choix idéal pour incarner cet escroc juvénile que tout le monde croit âgé de 25/30 ans. DiCaprio intègre d’ailleurs dans son jeu des mimiques adolescentes, tandis que l’enfance du personnage est l’un des thèmes clés du film.
L’enfance, un sujet cher à Spielberg, la relation père-fils (avec un touchant Christopher Walken) et la séparation des parents étant fondamentale dans ce récit. Nul doute que le réalisateur a été personnellement touché par l’histoire de Frank Abagnale, ayant lui-même subi jeune le divorce de ses parents.
Tom Hanks est quant à lui amusant et attachant en agent du FBI sérieux mais gentillet, et surtout déterminé à arrêter ce criminel insaisissable. Une traque qui donne tout son sel à l’ensemble, permettant de rythmer le récit quand cela est nécessaire, et de renforcer la triste solitude de notre héros. A côté, le film est très bien mis en boîte, avec une mise en scène élégante (jolie reconstitution des 60's notamment), et une agréable BO de John Williams.
Bref, une comédie dramatique intelligente et travaillée.