Le film se perd parfois dans sa volonté de poser une tension oppressante, mais le temps long joue en sa faveur car il arrive à générer des interrogations sur les fondamentaux d'un scénario sait jouer de l'ellipse à bon escient.
La mise en scène permet de fondre des paysages arides dans un environnement qui épouse avec justesse la confrontation de ses personnages, aidée en cela par un casting particulièrement intense. C'est sans doute ce qui permet à l'ensemble de rester captivant malgré certaines maladresses dans la caractérisation sociale qui dévore les protagonistes.
Sans reprocher quoi que ce soit aux hommes car hormis un second rôle peut-être un peu plus sacrifié moins intéressant(le frère handicapé), ils sont aussi bestiaux que le soulève le titre, c'est surtout Marina Fois qui se révèle une fois de plus formidablement opaque. Elle occupe une place centrale dans la seconde moitié et c'est par son charisme que les alternoiements de rythme parviennent à garder une sobriété constante.