Premier film vu cette année, j’ai eu un léger coup de cœur pour cette romance japonaise. Sans être un chef d’œuvre, ce film assez particulier arrive à se démarquer et offrir un moment agréable en ce début d’année.
L’histoire est relativement simple voire simpliste : Asako a une aventure de jeunesse avec Baku. Un jour Baku disparait subitement. Quelques années plus tard, elle rencontre Ryôhei, sosie parfait de son amour de jeunesse avec qui elle entame une relation …
L’histoire est donc plutôt simpliste et à part la fin qui fait « réfléchir », il n’y a pas de surprise majeure en plein milieu. Quelque part heureusement, car l’objectif n’est pas ici d’avoir un scénario plein de rebondissements. Pour ma part, cela ne m’a pas lassé du tout, et j’ai suivi avec intérêt l’histoire.
Le film suit tout du long ces personnages imparfaits (normaux donc) avec leurs fardeaux, en se focalisant bien sûr sur Asako, le personnage central. Asako, qui a du mal à se remettre de son premier amour, porte tout du long le fardeau de l’absence de Baku, absence qu’elle vit un peu comme dans un rêve ... Rêve dont on se doute qu’il se terminera a un moment ou un autre de l’histoire …
Tout le contenu et la qualité du film réside dans l’image, la mise en scène et dans une certaine mesure les acteurs. Les dialogues sont ainsi minimalistes mais tout est raconté dans les yeux et les visages.
Le film n’a pas ce côté « belle carte postale » que l’on peut avoir dans un certain nombre de productions asiatiques. Cependant, il comporte de magnifiques plans rapprochés sur les personnages et en particulier sur Asako. Certaines scènes sont également très réussies comme celle de la rencontre avec Baku.
De ce point de vue, la mise en scène est donc très réussie. Certes on me retorquera que l’actrice Erika Karata est ravissante et que cela participe sans doute grandement à mon intérêt :)
Néanmoins le film n’est pas exempt de quelques défauts. On pourra s’étonner de la longue attente du retour du « passé » et de la fin un peu « expéditive ». De même, certaines bizarreries dans la narration gâchent un peu le tableau comme le moment ou Baku disparait, raconté en voix off … Cela est peut-être volontaire mais laisse quand même une impression étrange.
Le jeu des personnages pourra également dérouter. Asako semble un peu « nouille ». Le réalisateur a choisi de représenter Asako avec une personnalité discrète, assez fade. Pour avoir lu certains commentaires cela a suscité certaines critiques, d’autant que les personnages secondaires semblent plus en avant. Sur ce point, je laisse le doute au réalisateur en considérant qu’il s’agit d’un choix volontaire et qu’il n’a pas voulu un personnage plus « explosif ». Cela contribue à mon sens au charme du personnage et du film de manière générale. Un bon point également pour l’acteur Masahiro Higashide qui incarne à la fois Baku et son « sosie » Ryôhei.