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Dans ce film, l'image est perspective...le scénario est esthétique...le cadre est lignes. Si ce film est à saluer, c'est pour la qualité de son image et de ses plans. Car ils sont multidimensionnels, structurés, déstructurés, symétriques, asymétriques, perpendiculaires, obliques...Un film tout en géométrie variable, alternant les parallélismes, les intersections, les hauteurs, les largeurs, les diagonales...Le visuel est son fil conducteur. Le feu est son essence. La lumière (ou son absence) est son protagoniste. Ce nouveau quartier catalogué 'huppé', mais qui n'a de haut que ces immeubles inachevés alignés, comme des barres de lego, sans âmes, ni vies. Des rues noyées dans les chantiers interminables...cimentées pour être exacte. L'asphalte étant réservé à d'autres lieux plus 'privilégiés'. Pourtant, ce film a ce goût d'inachevé. Moi qui étais prise dans la spirale des premières scènes de ce thriller tunisien, un genre dont notre audience cinématographique locale n'est absolument pas habituée. Mais vite refroidie, je l'étais. Par sa lenteur, son apesanteur...et...sa fin. Ratée. Le choix de la facilité. Voilà ce que j'ai pensé. Laisser aux spectateurs le soin de dessiner par eux-mêmes les contours de la fin, est facile. Trop facile. Toujours pas de coupable. Toujours pas de chute. "C'est métaphorique, ésotérique, fictionnel" me diriez-vous. Certes. Mais qu'en est-il de cette longue, très longue, investigation policière totalement ancrée dans une réalité socio-politique des plus tunisiennes et qui 'torture' littéralement de suspense le spectateur ? Les spectateurs auraient mérité une fin à la hauteur de l'intrigue. Plus élaborée, plus subtile, plus réaliste, plus travaillée. Je recommande malgré tout aux tunisien.ne.s de voir ce film...Car, amnésiques nous le sommes, et grâce à ce film, nous le serons j'espère beaucoup moins. Cette fois-ci, je ne vais pas saluer le talent du réalisateur mais celui du directeur de la photographie Hazem Berrabeh qui nous livre une véritable performance de géométrie cinématographique.

Nw_L
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le 8 mars 2023

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N@w_L

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