Après le premier essaie de SensCritique en janvier avec Une belle fin, de ces séances cinexpérience, je dois dire que je suis bien content de celle-ci ! Une fois de plus j'ai découvert un film magnifique, très bien réalisé, bref, je suis heureux; Je remercie donc une fois de plus toute l'équipe de SensCritique qui se démène pour nous trouver des films toujours plus originaux et intéressant.
Cette séance à aussi était l'occasion de retrouver des membres que j'avais rencontré la dernière fois, et d'en rencontrer de nouveaux. Et aussi d'y croiser l'un de mes amis, comme quoi le monde est petit.
Bon, alors et Asphalte ?
Il s'agit d'un film poétique, découpé en trois tableaux qui s'entremêlement avec des personnages aux en couleurs, une maîtrise du cadre en 4/3 vraiment remarquable, une magnifique photographie (mais qui n'en fait jamais trop), et des acteurs d'une réelle justesse.
Parlons un peu de ce casting, le film s'ouvre avec ce personnage timide et un peu égoïste qui ne veut pas participer aux frais pour le nouvel ascenseur, à la base ce personnage était écrit pour Jean-Louis Trintignant, mais l'acteur s'étant blessé peu de temps avant le début du tournage le réalisateur, Samuel Benchetrit à alors changer le rôle afin de trouver un coté plus romantique au personnage, ce qui facilitera le fait de trouver un acteur pour le personnage (en le rajeunissant par la même occasion), et effectivement Gustave Kervern est parfait dans ce rôle. Sa relation avec le personnage de Valeria Bruni Tedeschi à un coté si enfantin, qu'on se projette assez facilement dans ces personnages. Le reste du casting ne démérite pas et est même impressionnant je trouve, on retrouve tout d'abord Isabelle Huppert dans un rôle qui lui va sur mesure, Jules Benchetrit lui donne la réplique avec une justesse si incroyable que pendant tout le film je me disais: "Mais qui c'est celui-là"; Eh ben il s'agit du fils du réalisateur, et comme tout un chacun il passa un casting, car malgré que la production le voulait, son père n'était pas très chaud pour le voir jouer dans le film, mais après avoir vu son audition, il a était convaincu voyant une autre facette de son fils. Puis il y a cette magnifique découverte, Tassadit Mandi, qui joue le personnage le plus personnel du film, car ayant vraiment existé pour le réalisateur (car je vous rappel que ce film est l'adaptation des romans autobiographiques du réalisateur, Les Chroniques de l’Asphalte, dont le premier tome est publié en 2005), s'il y a bien un personnage qu'on a l'impression de connaître c'est bien celui-là. Et évidemment quoi de mieux pour ce dernier personnage que de l'associé à un acteur de renom, Michael Pitt; Vous allez me dire: "Mais qu'est-ce qu'il fout là celui-là?", eh bien il a un des rôles les plus savoureux, et après l'avoir vu dans Funny Games US ça n'en devient que plus jouissif; D'ailleurs Samuel Benchetrit tenait à avoir cet acteur et grâce au prix remporté pour J’ai toujours rêvé d’être un gangster à Sundance, Michael Pitt accepta tout de suite.
La musique est quant à elle composée par Raphaël, c'est dotant plus étonnant lorsque l'on découvre la musique si douce et peu présente qui se trouve dans le film, une belle BO qui ne fait pas tache avec par exemple dans beaucoup de films, l'artiste qui veut se montrer en interprétant à la voix l'un des morceaux. Bref une belle découverte encore ici.
Samuel Benchetrit à voulu montrer avec ce film un autre coté de la banlieue, et personnellement je trouve ça frais, reposant et bienvenue, car même si l'idée que l'on peut se faire de la banlieue n'est pas fausse, ce n'est pas que ça.
Bref, il n'y a pas de fautes de goûts dans ce film, on passe un agréable moment, malgré quelques fausses notes par-ci, par-là (qui ne tiennent pour la plus part qu'à un avis personnel), c'est un des meilleurs films français de cette année, n'hésitez pas à aller le voir en salle.