Ah, le cinéma d'action des 90's ! Cela avait beau souvent assez basique, il me manque beaucoup et revoir de temps à autre un titre de cette époque me fait presque toujours plaisir. « Assassins » ne fait pas exception à la règle, et s'il n'est pas le plus beau fleuron de cette décennie, il se regarde plutôt pas mal près de vingt ans après. C'est que Richard Donner est à la manœuvre et ça se ressent souvent : c'est solide, professionnel, bien monté : on est loin de la régulière bouillasse numérique actuelle.
Après, le divertissement a aussi ses limites : si le scénario se tient à peu près, rien de bien original ou surprenant (« surprise » finale comprise), d'autant que l'aspect répétitif se fait franchement ressentir dans la dernière partie, la prestation vraiment beaucoup, beaucoup trop « too much » d'Antonio Banderas jurant face à la sobriété de Sylvester Stallone (injustement moqué pour cette composition correcte), la belle Julianne Moore apportant une réelle fraîcheur sans être encore l'immense actrice qu'elle deviendra. Un peu long, donc, et parfois légèrement vieillot (le top de la technologie censée être présentée ici fait franchement sourire aujourd'hui), mais un bon représentant quant à ce qui pouvait se faire à l'époque dans le genre : plutôt efficace.