Tel est pris qui croyait prendre !
Avant-dernier film de Sacha Guitry, on est quelque peu surpris qu'il n'y joue pas un rôle. Mais il a eu la bonne idée de confier le rôle principal à Jean Poiret, lequel ressemble au réalisateur en plus jeune dans son peignoir et avec son apparence de dandy. Ici, Poiret joue un notable qui est surpris par un cambrioleur joué par Michel Serrault. Mais, au lieu de craindre pour sa vie, il va demander au voleur de maquiller sa mort en suicide ! Surpris, Serrault lui demande pourquoi, et c'est ainsi que le film est un grand flash-back sur la vie de cet homme qui est un coureur de jupons invétéré.
Bien entendu, on pense à Sacha Guitry, qui fut reconnu comme un homme à femmes, et il faut dire que Poiret est très bon dans le rôle car il a la gueule de l'emploi. C'est encore plus drôle lors de ses scènes avec Michel Serrault, avec qui se trouve un véritable ping-pong verbal absolument délicieux.
Peut-être que l'histoire n'est pas à la hauteur de ces scènes, en dehors d'une certaine frivolité assez surprenante pour l'époque, et la partie se déroulant au tribunal avec la présence de Darry Cowl.
La fin reste par contre très surprenante, et constitue un pied de nez immoral à cette fable.
On n'est pas à la hauteur d'un Roman d'un tricheur, mais ça reste assez drôle grâce au duo Poiret/Serrault.