Astérix et le progrès

Après un premier volet trop peu ambitieux, Belvision revient avec Astérix et Cléopâtre. Loin de la tentative d'une performance-capture de la bande-dessinée à la case près avec des traits grossiers et une animation saccadée vue dans Astérix le Gaulois, le film se veut être un vrai long-métrage d'animation avec des traits retravaillés pour mieux passer en dessin-animé ainsi qu'une animation plus fluide et plus aboutie. De plus, il y a également de belles scènes avec des plans généraux donnant davantage vie et de grandeur à l'univers Astérixien sur grand écran.

Certains personnages rencontrés dans Astérix le Gaulois ont enfin leurs apparences définitives et les scènes de baston sont bien plus dynamiques et mieux gérées.

Que raconte ce film? Suite à un pari entre César et la Reine d'Egypte, Cléopâtre, l'incompétent architecte Numérobis se voit contraint de construire un palais pour César lui-même dans un court délai de trois mois. Sachant que s'il échoue, il sera bon pour les crocodiles, Numérobis décide de faire appel au druide Panoramix qui l'accompagne en Egypte avec Astérix et Obélix.

Malgré le fait que ce soit l'adaptation d'une bande-dessinée, le film se permets quelques libertés par rapport au support original: ajout de chansons agréables à l'oreille avec Gérard Calvi toujours présent à la musique (notamment Le pudding à l'arsenic https://www.youtube.com/watch?v=dn2vyORpuyw parodie avant l'heure du Cake d'amourhttps://www.youtube.com/watch?v=HGFLyfJlxp4 chanson de Peau d'Âne qui sortit deux ans après Astérix et Cléopâtre )
ou de péripéties amusantes pour le spectateur; sans compter l'arrivée de la talentueuse Micheline Dax dans la saga dans le rôle de la charismatique Cléopâtre la Reine des Reines.

Néanmoins, quelques hics persistent encore; bien que l'on remarque que le film a été surveillé de près par Goscinny et Uderzo pour éviter la catastrophe visuelle du volet précédant avec notamment plus de moyens mis dans l'animation, celle-ci a peu mal vieillie avec le temps.
Autre défaut, certaines péripéties dispensables retardent inutilement le récit et déclenchent un ennui temporaire.
Dernier défaut, certaines blagues amusantes de l'album ont disparu (Heureusement qu'on retrouvera ces dernières dans l'adaptation live de l'album, le culte Mission Cléopâtre dont voici ma critique https://www.senscritique.com/film/asterix_obelix_mission_cleopatre/critique/270181508 )

Cependant, les défauts du film demeurent minimes et le visionnage reste très agréable.

Ce film sera le dernier Astérix produit par Belvision en solitaire avant qu'il ne décide de produire un nouvel Astérix accompagné de M6Studio quarante-quatre ans après Astérix et Cléopâtre.
Mais ça, c'est une autre histoire.