Après la mort de René Goscinny et la fermeture des studios Idéfix dans la foulée, les droits cinématographiques d'Astérix ont été acquis par Gaumont qui avait pour obligation de faire un film avant octobre 1985. La surprise de César a donc été un film à la production chaotique, avec un réalisateur parti en pleine production (Ginger Gibbons) remplacé par des futurs artisans de Disney (les frères Brizzi), mais qui a été fini dans les temps.
L'animation en a forcément pris un coup par moments, avec des plans moins bien animés que d'autres et une tendance à remontrer un même plan plusieurs fois (notamment pour la course de char qui sert de climax). Mais l'ensemble reste agréable à regarder et tient encore la route.
La surprise de César est un mix d'Astérix gladiateur (Goscinny, Uderzo, 1962) et Astérix légionnaire (idem, 1966). Le scénario reprend l'histoire du second avec l'enlèvement de Tragicomix, en ajoutant Falbala avec lui (ce qui vaut une scène de harcèlement sexuel avec un sosie romain de Lino Ventura). La partie Gladiateur sert avant tout au dernier acte se déroulant à Rome.
Le film s'apparente à une sorte de course-contre-la-montre avec nos héros cherchant le couple qui est déplacé à droite et à gauche. Ce qui fait de La surprise de César un film jamais ennuyeux, alignant parfois des scènes de suspense intéressantes comme l'incarcération d'Astérix ou la recherche de la potion magique par Idéfix. Puis le final se révèle génialement fun et spectaculaire. Ce qui fait de La surprise de César un film pas parfait, mais suffisamment divertissant et bien écrit pour s'amuser devant.