« Astérix et le domaine des Dieux » est le second film d’animation en 3D mettant en scène le village de Gaulois culte, après « Astérix et les Vikings ». Il aura fallu attendre 8 ans avant de les retrouver sur grand écran, c’est beaucoup trop long, et nous aimerions que les longs métrages d’Astérix soient plus fréquents, mais aussi, traités avec plus de soins. En effet, l’histoire du « Domaine des Dieux », largement inspiré de la bande dessinée du même nom, manque un peu de piquant. La technique est là, même si elle n’atteint pas des sommets (les personnages semblent faits de plastique, mais les décors et les couleurs sont réussis). L’intrigue, une fois de plus, consiste à un bras de fer entre le village gaulois et les forces romaines, rien de bien nouveau. Très classique dans sa forme comme dans le fond, le dénouement est prévisible, et il manque sans doute quelques effets de rebondissements dans l’histoire. Pour être honnête, passer les quinze premières minutes, on pourra parfois s’ennuyer. On relèvera aussi quelques maladresses avec le traitement d’un sujet aussi délicat que celui de l’esclavagisme, avec un noir plutôt heureux de sa condition (lamentable, et pas drôle). Quelques personnages semblent inutiles, comme la famille romaine qui gagne son logement dans le Domaine des Dieux, et qui apparait tout le long du film sans que l’on sache à quoi ils servent réellement. Le doublage est convenable, excepté Elie Semon, qui est très agaçant avec sa voix haut perchée reconnaissable parmi tant d’autres. J’adore l’acteur et le comique, mais je ne l’apprécie pas dans cet exercice, car il se contente souvent de faire du Elie Semoun en dépit du rôle à jouer. La bande-son est très réussie. C’est assez rare pour le souligner, surtout dans cette nouvelle génération de film d’animation.
D’une manière générale, le film se laisse visionner sans problème, mais cumule malheureusement beaucoup de défauts. Heureusement, le capital-sympathie des Gaulois prend le dessus et nous permet de passer un bon moment.
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