En bon français, on a tous un attachement particulier à Astérix, et par conséquent beaucoup d’attentes. Elles n’ont pas toujours été remplies au fil de productions cinématographiques du petit Gaulois. Alexandre Astier réussit avec brio cette adaptation de la BD du même nom, où on peut à la fois reconnaitre la patte du cerveau de Kaamelott tout en retrouvant parfaitement l’univers d’Astérix.
On retourne vraiment le pur divertissement de Goscinny, avec des petites piques sur notre société moderne glissées ici et là, et quelques blagues absurdes qui par leur brièveté et leur dosage parcimonieux font toujours mouche. Et puis quand même un message de fond, ici sur l’urbanisation et la colonisation culturelle, qui fait prendre position au film (et à la BD) sans être démonstratif et scolaire.
Côté visuel, Astier fait le pari de ne pas forcer la 3D pour coller au plus à l’univers graphique de la BD, et ça fonctionne parfaitement. On peut regarder le résultat avec nos yeux d’enfant, et avoir à nouveau confiance dans les adaptations cinéma d’Astérix et ses amis.