Le maître du haut chaos
Le chaos a toujours été la source d’une fertile jouissance : un cri de vengeance pour ceux qui y agissent, un délire de puissance pour ceux qui l’ourdissent, une fascination pour ceux qui le...
le 23 sept. 2022
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Que Athéna soit à la fois déesse de la sagesse et de la guerre a de quoi interloquer car ces deux caractéristiques ne semblent pas aller de mise. C'est en tous cas le deuxième aspect qui inspire Romain Gavras dans un tragédie grecque présidée par le chaos et les flammes d'une cité qui a craqué, après une nouvelle bavure policière (ou pas). Passée la frustration de ne pas pouvoir découvrir Athena sur grand écran, le film assume un côté emphatique, rehaussé par des chœurs grégoriens, au milieu d'un chaos qui a pour but de nous abreuver d'images spectaculaires et pyrotechniques, en laissant en arrière-plan dialogues et émotion, sans parler du caractère social, peu présent, au-delà de l'affrontement classique entre forces de l'ordre et agents révoltés du désordre. Athena a donc peu à voir, en définitive, avec La Haine ou Les Misérables, hormis sa géolocalisation, avec pour objectif premier d'en mettre plein la vue, ce qui est le cas dans le plan-séquence d'ouverture, et de surfer sur une atmosphère de guerre civile. Quant au conflit au sein de la fratrie, initié par le scénario, il fait long feu et ne se niche que dans les interstices d'un branle-bas collectif, par souci de donner une vision humaine et identifiable, trop succincte, hélas. Qui trop embrase mal éteint, Athena vaut surtout pour ses scènes de guerre prenantes, beaucoup moins pour son désir de s'attaquer à un sujet de société inflammatoire.
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Créée
le 24 sept. 2022
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« Athena » représente pour moi l’aboutissement culturel du centrisme, un aboutissement bien mûri durant des décennies de représentation bourgeoise et fantasmé de la banlieue. C’est extraordinaire...
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le 25 sept. 2022
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