Atomic Cyborg
4.2
Atomic Cyborg

Film de Sergio Martino (1986)

Voir le film

Je ne comprends guère la réputation de nanar de ce film.
La chronique de nanarland n'a déjà pas été trop méchante. Ensuite, j'aime bien les films de Martino (enfin j'en ai vu pour le moment 5 des années 70), et je regarde mes films principalement en anglais, seul et sobre.
Et surtout avant j'ai vu ce film ultra acclamé, l'autre dans le titre ressemble à "inepte" avec des rêves dans le rêve du rêve du rêve du rêve du rêve du rêve du rêve... pompeux et inefficace, et ou déjà Marion Cotillard était nulle pour mourir (encore plus que quand son personnage vit).

Donc, revenons à notre mouton Cyborg, qui ne le sera plus (mouton, pas Cyborg) en refusant de tuer.
La première partie nous présente une dystopie très proche du monde actuel (le budget en est en bonne partie responsable) avec des effets minimums : mis à part le panneau du scientifique Cassandre "You have no future", la pluie acide et quelques tenues vestimentaires, on est bien dans les années 80. Mais Martino privilégie déjà l'action avec la tentative d'assassinat.

Après la scène de la pluie d'acide, nous changeons complètement de registre, avec une partie plus typée Western. Le tournage s'est fait en Arizona, dans une région photogénique (c'est drôle à noter que c'est durant l'agonie financière et esthétique du Bis italien que ce sont faits le plus de tournages directement en Amérique). Nous avons droit à un héros solitaire, taiseux et au passé trouble, un taudis dans le désert (ici un motel crasseux) et plein de méchants foies jaunes.
Martino comptabilise un certain nombre de tics du cinéma (romance impossible qui triomphera, traque du héros par des méchants qui ne laissent pas de témoins, grand méchant capitaliste, vilains prolos (ici des routiers), course poursuite, fusillades...) entre savoir-faire et roublardise. Sans faire de ce film du Kubrick, il réussit à créer un bon divertissement regardable, sublimé par les thèmes de Simonetti. Il y a même une réplique, l'ultime, qui sort du lot : "Paco Querak a-t-il jamais existé?" qui évoque la métaphysique des futurs hommes bioniques.
A noter encore, les effets spéciaux de Stivaletti : la fameuse scène de réparation tirée de Terminator, mais aussi les sorts de l'autre Cyborg et du grand méchant, pour les amateurs d'action et d'un peu de gore.

Mais il y a des défauts importants à relever : une enquête du FBI très molle (avec des dialogues affligeants qui sont sans doute drôles en français et expliqueraient une partie de sa mauvaise réputation), des parties de bras de fer ennuyeuses sur le même principe : Paco (sans doute plus Diesel qu'Atomique comme Cyborg) frôle la table tout de suite avant de progressivement remonter sur son adversaire (sachant qu'au départ ce film devait être bien plus proche d'Over the top, on a évité le pire!) et quelques problèmes au niveau de l'interprétation.

A propos de cet ultime point, sachant que le héros est une véritable "machine" qui découvre les sentiments, l'interprétation granitique de Daniel Greene n'a guère été gênante pour moi. Il lui est même arrivé d'être expressif par moment.

Pour moi, c'est donc une vraie bonne série B, qui ne tient pas la route face au Masque du démon, mais qui ne mérite pas à ce point sa mauvaise réputation.

Créée

le 11 déc. 2012

Modifiée

le 11 déc. 2012

Critique lue 843 fois

8 j'aime

2 commentaires

Jibest

Écrit par

Critique lue 843 fois

8
2

D'autres avis sur Atomic Cyborg

Atomic Cyborg
RedDragon
7

Nanarminator...

En pleine vague Terminator, voici un nanar italien qui en tient une sacrée couche. Notre héros (Daniel Greene, au physique impressionnant) est une sorte de Mel Gibson en plus costaud, pas beaucoup...

le 17 juin 2020

6 j'aime

10

Atomic Cyborg
Vengeur
1

Terminator en mousse.

Atomic Cyborg ou Vendetta Dal Futuro dans son titre italien original, Hands of Steel dans son titre aux États Unis ou encore L'enfonceur dans son titre Québécois (sauf que pas de chance car dans...

le 25 sept. 2019

3 j'aime

8

Atomic Cyborg
fred
3

Critique de Atomic Cyborg par fred

Un assez bon nanar Italien des années 80. Ah oui ? mais que trouve t'on dedans ? Du terminator De l'action Des acteurs TRÈS mauvais de l'action Des décors naturel mais moches De l'action Ah,...

Par

le 13 août 2010

3 j'aime

Du même critique

Le Petit journal
Jibest
7

Alternative à 50 JT

Le PJ est peut-être un journal agaçant, moralisateur, meublant parfois au point de devenir un nouveau magasin Ikea, confus entre ses moments sérieux et humoristiques souvent l'un après l'autre sans...

le 21 avr. 2014

31 j'aime

23

Haute tension
Jibest
3

Départementale de la mort!

J'aime mon pays et j'aime les films d'horreur mais c'est pas qqch de compatible malheureusement. Je me le suis prouvé une nouvelle fois avec ce film qu'on met pourtant dans le haut du panier de la...

le 23 mai 2014

31 j'aime

11

Merlin
Jibest
2

Critique de Merlin par Jibest

Une série fantastique : - Gandalf se transforme en Jugnot avant d'aller papoter avec Saroumane (qui s'est tressé la barbe) - Un raton-laveur américain à Brocéliande - La célèbre chaîne de montagnes...

le 30 oct. 2012

20 j'aime