Nanarminator...
En pleine vague Terminator, voici un nanar italien qui en tient une sacrée couche. Notre héros (Daniel Greene, au physique impressionnant) est une sorte de Mel Gibson en plus costaud, pas beaucoup...
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le 17 juin 2020
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Que de titres ! "Atomic Cyborg" en France. "Vendetta dal Futuro" en Italie. "Hands of Steel" chez les anglophones. Certains pays d'Asie ne sont pas embêtés, l'appelant carrément "The Return of the Terminator" (!). J'avoue que je préfère le titre québecois à peine provocateur : "L'Enfonceur" !
Pourtant on n'est pas dans un film X, mais bien dans un film d'exploitation italien des années 80. A l'époque, nos amis transalpins étaient largués, et se retrouvaient souvent à copier du cinéma post-apocalyptique à succès (ben oui, ça coûte pas cher !).
"Vendetta dal Futuro" est un peu un cas à part. Certains le rangeront dans cette catégorie, l'accusant de plagier "The Terminator". Il est évident que le concept du cyborg indestructible est repris du film de James Cameron. Sergio Martino a par ailleurs copié sans scrupules quelques plans de "The Terminator" (la réparation du bras, le coup à travers le pare-brise...).
Mais en fait le film part dans une direction assez différente. Paco est un ancien soldat, reconverti en cyborg tueur. Alors qu'il échoue à exécuter sa cible, il devient traqué par ses employeurs. En fait le scénario ressemble plutôt à celui de "Universal Soldier"... qui sortira 8 ans plus tard ! Roland Emmerich aurait-il pompé les pompeurs ? Sans compter cette histoire de concours de bras de fer (!) qui meuble étrangement une bonne partie du récit.
L'autre raison pour laquelle le film diffère des nombreux films fauchés italiens de l'époque, c'est que l'on y trouve tout de même quelques moyens. Le tournage s'est déroulé en Arizona, l'occasion d'offrir de jolis paysages naturels (et d'économiser sur les décors futuristes ?). Et les scènes d'action, sans être très originales, sont à peu près décentes.
Pour le reste, on est évidemment dans une série B de l'époque, avec les travers qui vont avec. Des personnages peu intéressants et assez mal joués. Entre les flics (très) peu perspicaces, et notre héros incarné par l'impassible Daniel Greene. Je comprends qu'il a voulu singer Schwarzenegger en T-800... sauf que dans "The Terminator", ça fonctionne car Schwarzy est l'antagoniste, la figure mortelle et implacable. Le tandem humain constituant le coeur émotionnel du récit. Ici, que nenni, notre cyborg est bien au centre l'histoire !
Les dialogues et le scénario ne volent pas haut. La BO de Claudio Simonetti est juste correcte. Et la fin est pour le moins abrupte...
Je note quand même une jolie affiche, qui sera plagiée régulièrement par des productions à base de cyborg. Ainsi que quelques têtes sympatoche. L'impayable George Eastman en camionneur beauf. Et Claudio Cassinelli en homme de main inquiétant. Il faut savoir que l'acteur est malheureusement décédé sur le tournage, dans un accident d'hélicoptère. Ce qui explique pourquoi son personnage est expédié comme un malpropre dans le dernier acte...
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 1986
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le 4 févr. 2024
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