Parce que lui oui, il y a pensé.
Au début, tu te dis : ah, c'est Les révoltés de l'an 2000, en casting réduit. Mais non, ils ne font pas exprès. Et puis quand tu vois comment les gosses se comportent envers Marc ("Boule"), tu sens venir le Sa majesté des Mouches avec chute de gosse de la falaise. Mais pas plus. Après, forcément, tu vois arriver Delon, tu penses à Maman j'ai raté l'avion, version française. Mais en fait il s'intègre à la maison, certes par la terreur, mais quand même ; donc les gosses ne font pas trop de piège. Arrive le moment où tu réalises que, sous la terrifiante coupe de Delon, les gosses ne font pas de gueuleton, vont au lit assez tôt, et ne mouftent pas (trop). Et là, la révélation : dans ce film, pour vous, Alain Delon est Dark Poppins. Il fait la même chose, en miroir. Jusque dans sa fin : Mary Poppins s'élève dans les cieux, Alain Poppins prend son dernier bain d'eau de mer.
Comment lui est venue l'idée ? Il a vu des enfants d'amis qui gigotaient, qui n'écoutaient rien, et là, il s'est dit "mais si Alain Delon était là gouvernante de ces enfants, ils fileraient droit" ? Et paf ! L'idée en or.
Non c'est pas vrai, c'est l'adaptation d'un roman.
Contrairement à une autre critique, le scénario m'a semblé assez inattendu, et (c'est rare) j'ai trouvé le jeu des gamins plutôt juste.