Au Bout du Conte donne une impression de raté. Le problème vient sûrement du fait que toute l’histoire est construite autour d’un personnage sans grand intérêt, sans consistance. Le film, ancré dans le monde cynique de Bacri et Jaoui, fait référence à l’univers du conte de manière assez caricaturale. Ça se veut drôle, mais c’est un peu triste, et pas très joli. L’esthétique est un peu vieillotte, on évolue dans un monde parisiano-bobo pas bien sympathique, … jusque là, tout cela n’est pas terrible, je vous l’accorde.
Mais voilà, le couple Bacri / Jaoui fonctionne toujours, il faut bien le dire : on rit de temps en temps (malgré le fait qu’on avait déjà vu tous les moments drôles dans la bande annonce) et on se pose pas mal de questions. Au Bout du Conte montre, en quelque sorte, l’échec de la communication entre parents et enfants : chacun vit dans son monde, est obsédé par ses problèmes ou angoisses personnelles et le lien ne se fait plus. Du coup, les pauvres rejetons vont mal, il faut voir le tableau que dresse le film, c’est assez flippant. Et puis un loup garou arrive, met un coup de pied dans la fourmilière, et (presque) tous finissent par retrouver leur route… Au Bout du Conte a trouvé la morale de son histoire. Pas bien convaincant, mais plaisant à voir, sur le moment.