Face à face avec la nature, réflexion écologique, sang, tripes de baleine et agonie des hommes à la dérive, Ron Howard, auteur de films familiaux comme Appolo XIII ou Splash, signe ici un film étonnement brutal et surtout à charge.
Pas de pathos larmoyant à l'américaine genre Armageddon, ou juste cinq minutes au début et à la fin, et des acteurs correctes sauf Chris Hemsworth qui fait des efforts mais n'a pas le talent nécessaire. Il jouit cependant avec moi, je l'admets, d'un capital sympathie assez curieux et inexplicable. Peut être pour son rôle dans Thor : Le Monde des Ténèbres. Que j'ai vu quatre fois lors de sa sortie. Bien. Assez parlé de ma folie clinique.
Les images sont fort belles et on peut penser que le réalisateur à feuilleter des livres sur Joseph Mallord William Turner
ou est allé faire un tour à la National Gallery de Londres avant d'avoir mis son film en images. En effet la palette de couleurs à l'écran fait penser à celle du maître. Décidément il est à la mode, entre l'apparition de ses toiles dans Skyfall et le le biopic qu'il lui a été récemment consacré.
La réalisation ose même de temps à autre de très gros plans, comme pour capter la confusion et la détresse des hommes. Cet effet couplé aux plan très larges sur la mer nous fait prendre conscience de l'échelle des enjeux, de notre pouvoir sur eux et de notre faiblesse concomitante. Savoir rester unis, entre nous, à nous mêmes et avec la Nature elle même est la clef semble nous dire en dernière instance cette œuvre.
La cerise sur le gâteau est la puissance des scènes d'action, les rencontres nombreuses des hommes face à l'impérieuse nature sous forme d'un cachalot vengeur. Elle valent le coup d'être vues en 3D !
Une agréable surprise de cette fin d'année 2015