Un hommage à leur travail sans le côté biographique (qui aurait été non négligeable).

Katia et Maurice Krafft étaient des célèbres volcanologues français qui parcouraient le monde à la recherche de volcans encore en activité, afin de capter à l’aide de leur camera et appareil photo, la moindre activité, qu’elle soit éruptive ou effusive. Une passion qui leur coutera la vie puisqu’ils seront tous les deux emportés par une coulée pyroclastique sur le mont Uzen au Japon en 1991.


Ce n’est pas la première fois que Werner Herzog s’intéresse aux volcans, après deux documentaires : La Soufrière (1977) & Au fin fond de la fournaise (2016), cette fois-ci, il s’intéresse aux Krafft en réutilisant les images d’archives captées par le couple et en les réinterprétant. Ce n’est pas à proprement parlé un film sur Katia et Maurice Krafft, car le film ne s’intéresse jamais réellement à eux, en dehors de s’attarder sur leur tragique dernière exploration. Le film retrace leurs voyages aux quatre coins du globe, de l’île indonésienne Una-Una à l’île Augustine en Alaska, du mont Saint Helen aux États-Unis à l’archipel d’Hawaï ou encore El Chichón dans le sud du Mexique. Les images sont à couper le souffle, les paysages lunaires et recouverts de cendres sont incroyables, tout comme les coulées de laves rougeoyantes s'écoulant dans les flots d’une mer déchaînée. Les paysages sont à la fois oniriques et apocalyptiques.


Heureux hasard du calendrier, le documentaire de Werner Herzog est diffusé (pour la première fois) à la télévision au moment même où un tout autre documentaire sur les Krafft sort au cinéma. A titre de comparaison, on préfèrera amplement Fire of Love (2022), le film de Sara Dosa. Le traitement n’est absolument pas le même, certes on retrouve quelques images d’archives identiques, mais l’approche est à l’extrême opposé et s’avère bien plus passionnante. La narration est assurée par Werner Herzog, entrecoupée par de longs passages dénués du moindre dialogue.


En fin de compte, Herzog ne s’intéresse pas tant que ça aux Krafft (comparé au film de Dosa). Ici le film s’avère bien plus contemplatif (jamais nous ne verrons les Krafft prendre la parole par exemple), c’est surtout un hommage aux volcanologues, sans l’aspect biographique, dommage.


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le 11 oct. 2022

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