C'est jamais bon signe quand on rit d'un film et pas avec le film. Enfin ce qui est sûr c'est que j'ai ri.
J'ai ri quand Clark Gable tout rougeaud immonde danse.
J'ai ri quand toute la troupe (et notamment ce bon vieux chimpanzé de Clark) chante, en français dans le texte, Alouette, gentille Alouette.
J'ai ri quand le bébé (une poupée en fait, les effets spéciaux sont top) braille alors qu'il est attaché, dans une sorte de carquois, à un cheval qui s'emballe.
J'ai ri des longues (très longues) scènes, à la psychologie de pachyderme, entre Clark et sa femme indienne, se parlant avec les mains, barrière de la langue oblige.
J'ai ri de la photo qui dégouline dégueulassement sur le vert.
J'ai ri du mélange baroque de Français (avec béret) et d'Ecossais (en kilt) au beau milieu du Grand Ouest encore inconnu.
J'ai ri (vraiment) des gags avec le manchot et le cul-de-jatte.
J'ai ri des décors de carton-pâtes au beau milieu du film.
J'ai ri de la pathétique traversée de la montagne en hiver (même pas de quoi intégrer ma liste de westerns de neige).
J'ai ri à en pleurer de l'absence totale de scénario.
J'ai ri en voyant John Hodiak, l'homme-hamster, en Blanc crypto-indien, à la moustache toujours aussi répugnante.
J'ai ri en regardant Fanchette mimer sur mon canapé les gestes de la squaw.
J'ai ri en matant Shammo pousser des râles au fur et à mesure que le film avançait.
J'ai ri en voyant mon premier et unique castor à cinq minutes de la fin (j'y croyais plus, c'était un rire nerveux).