Revu 15.09.17
Notes :
Des ellipses comme des gouffres, et nos vertiges qui se jètent au-dessus et le regard qui s'en trouve et premier et médusé. Sacrifices inutiles, la pureté et la jouissance du mal - ou du malheur, l'ennui et la solitude (Arnold et les jeunes trafiquants) et toute cette désolation perdue dans un entrelacs de cause et d'effets, enregistrée par l'œil animal, double de la caméra transformé par cet œil en éventualité d'un pardon divin. L'animal, en fausse étymologie et en vraie résonance, cela est aussi l'âme.
Débute en conte enfantin crépusculaire et semi-onirique pour finir au soleil du sacrifice total, gratuit, en passant par des tons de toutes natures selon l'âge de l'âne Balthasar, de son épreuve. Baptême, mariage (mythologie), chemins de croix, etc...
Parfois le jeu bressonien me repose problème. Mais souvent ici, il fait Parole. Peut-être pose-t-il encore problème lorsqu'il fait trop "dialogue" (à force d'y être habitué, on entendrait presque des ratés particuliers au style). Mais en tant que parole ou sentence, il part comme une flèche parfaitement ajustée à sa cible.