Ecrit par Shane Black, réalisé par Renny Harlin et portée par Geena Davis et Samuel L. Jackson, c’était certain que ça allait être bien fun. Un divertissement typique des années 90.
La plume de Shane Black : on la reconnaît facilement : se déroulant dans la période de Noël, avec des dialogues à mourir de rire faisant souvent référence au sexe, des scènes d’actions explosives et un duo badasse. Black, pour mémoire, c’est le créateur de la saga « L’arme fatale ».
Le début est clairement sirupeux, beau, presque irréel, avant l’arrivée en scène de Mitch qui surprend un homme important au pieu avec une prostituée qui est en faite sa complice à lui.
Il lui assène une tirade mémorable évoquant un futur plaisir de se faire enculer en prison : Samuel L. Jackson, débit à la matraque, doublé parfaitement par son habituel Thierry Desroses, là, cette série B commence sérieusement à me plaire. On va pas être dans un chef d’œuvre, c’est sur, l’histoire, faisant penser clairement à Jason Bourne, étant improbable, de plus en plus n’importe nawak, on est simplement dans une série B qui envoie du lourd.
Dès lors que le duo Sam / Charlie et Mitch partent sur les routes : on aura presque aucun temps mort, avec des dialogues vraiment géniaux comme : « Vous mettez votre arme dans la poche ?
- Vous préférez que je la mette dans mon fute et que je m’explose les boules ? ».
Les blagues au dessous du niveau de la ceinture sont régulières mais jamais excessives et toujours bien envoyées. Il y a donc pas mal d’humour, de beaux personnages, et des scènes d’actions plutôt impressionnantes quoi les effets spéciaux ont pris un sacré coup de vieux.
Mais il y a des séquences assez gores, comme un flash où on voit Sam crever l’œil d’un type avec un couteau ou encore son reflet d’elle du passé dont le visage est marqué sur le côté vouloir la tuer : c’était alors un cauchemar et ce moment là, est pourtant top, en fait, il n’y a que cette scène qui est un rêve.
Même si le final est peut-être un peu long et l’ensemble est bancal dès lors que les deux persos principaux ne sont pas dans une même scène, quand à la toute fin : happy-end mielleux, production hollywoodienne oblige. Mais on ne voit pas vraiment passer les près de deux heures du long-métrage. Et puis il y a de bonnes chansons, comme « Free » de Tracy Bonham passant au début du générique de fin. Mais en fait, surtout un beau duo : Geena Davis est plutôt solide, quoi que parfois un peu hésitante et Samuel L. Jackson est impeccable, impayable.
Et puis Renny Harlin sait filmer avec ses travellings élégants et un montage toujours bien choisi, si bien qu’on en finit par oublier la mise en scène et c’est assez rare ça.