Adieu
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Quatre ans après 9 mois ferme, Albert Dupontel revient avec l’adaptation du roman éponyme de Pierre Lemaitre récompensé par le Prix Goncourt en 2013, Au revoir là-haut.
Depuis 1996 et son premier film Bernie, Albert Dupontel n’a cesser de proposer un cinéma inventif et décalé avec un humour subversif, rempli de personnalités hautes en couleur. Il filme comme personne la vie de ces rebuts de la société, un peu perdus, un peu looser, mais attachant.
C’est sa première adaptation de roman au cinéma, mais a collaboré avec l’écrivain pour lui montrer les changements qu’il comptait faire. La plume de Pierre Lemaitre colle parfaitement avec l’univers extravaguant d’Albert Dupontel. Projet de grande ampleur, on se sent que le réalisateur se lâche et tente des choses au niveau mise en scène qu’il n’aurait pas pu faire lors de ses précédents projets. La reconstitution de la guerre ainsi que du Paris des années 20 est bluffante. Aussi bien par l’image, ajout d’un grain pour avoir un rendu de pellicule, que par le travail des costumes et des décors.
Côté casting, on retrouve, entre autres, Nahuel Perez Biscayart (la révélation de 120 battements par minute) dans le rôle d’Edouard Péricourt. Il fait passer énormément d’émotions dans sa gestuel et son regard. Laurent Laffite, parfait en Lieutenant Pradelle. À contre emploi des films qu’il fait habituellement, c’est jouissif de le voir dans ce rôle d’ordure, manipulateur et amoral. Initialement interprété par Bouli Lanners, c’est finalement Albert Dupontel qui joue Albert Maillard, l’acolyte de Pericourt, lui aussi parfait. Entouré de Mélanie Thierry, Emilie Dequenne, Niels Arestrup et surtout Héloïse Balster, la révélation du film.
Adaptation touchante, drôle et poétique, j’ai passé un excellent moment. Je n’ai pas lu le livre avant de voir le film et je sais qu’il y a eu des changements, mais je pense qu’il a voulu raconter l’histoire autrement sans dénaturer le matériau de base. Vous aimez le cinéma de Dupontel, vous avez aimé le livre : foncez sans attendre visionner Au revoir là-haut !
Créée
le 3 janv. 2019
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