La nouvelle directrice d'une maison d'éducation surveillée emploie la manière répressive et les détenues se révoltent. Profitant de ce que le pays est inondé, l'une d'entre elles s'évade avec la complicité de son amant. Le cinéphile qui a apprécié à sa juste valeur la puissance de The Magdalene Sisters, il y a quelques années, trouvera peut-être que Au royaume des cieux n'est pas du même niveau mais il ne pourra que reconnaître ses grandes qualités, son intensité, notamment dans son final avec deux intrigues parallèles et son interprétation remarquable (Suzy Prim et la jeune Suzanne Cloutier, notamment, Juliette Greco n'ayant qu'un rôle secondaire, et Serge Reggiani, par intermittences). Cette fois, Henri Jeanson a remisé ses bons mots au vestiaire et ses dialogues sonnent fort et juste. Enfin, dans ce mélodrame, l'intelligence narrative et la mise en scène inspirée de Duvivier font le plus souvent merveille, en particulier dans les scènes de groupe (la grève de la faim) et celles du paysage dévasté par les inondations, dignes de Murnau.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Créée

le 7 juin 2019

Critique lue 612 fois

6 j'aime

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 612 fois

6

D'autres avis sur Au royaume des cieux

Au royaume des cieux
YgorParizel
8

Critique de Au royaume des cieux par Ygor Parizel

Il y a quelque chose de Victor Hugo dans ce film de Julien Duvivier. Le scénario se centre sur une adolescente enfermée (une Fantine extatique et amoureuse) dans une maison de correction mais...

le 22 juil. 2020

2 j'aime

Au royaume des cieux
Caine78
7

Critique de Au royaume des cieux par Caine78

Ah, Julien Duvivier : il a beau être inégal, souvent de belles choses sont à retenir. « Au royaume des cieux » ne fait pas exception : les scènes de groupe sont très réussies, la sensibilité du...

le 5 mai 2018

2 j'aime

Au royaume des cieux
JanosValuska
6

Bande de filles.

Le film se déroule dans une maison de redressement pour jeunes femmes. Maria y entre pour un larcin mais ne vit que pour ses retrouvailles futures avec Pierre, l’amour de sa vie, qui, elle en est...

le 22 mai 2020

1 j'aime

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

72 j'aime

13