Unique opus Bondien incarné par Lazenby, oscillant entre le romantique et le mélancolique.

James Bond est une fois de plus aux trousses d’Ernst Stavro Blofeld, ce dernier s’apprête à propager un virus dans le monde entier…


Après sa 5ème participation dans On ne vit que deux fois (1967), Sean Connery s’était promis d’arrêter de reprendre le rôle de James Bond (avant de finalement revenir une dernière fois dans Les diamants sont éternels - 1971). Les producteurs ont donc été contraints de lui trouver un successeur, en la personne de George Lazenby, un jeune acteur australien de 29ans dont c’était le premier film (et sera aussi le premier et dernier 007, l’acteur ayant finalement décliner l’offre de reprendre le rôle par la suite). A la réalisation, on retrouve Peter Hunt, qui a été monteur sur 3 James Bond avant d’endosser le rôle de réalisateur sur ce film, pour son premier long-métrage.


Au service secret de Sa Majesté (1969) détonne et ne laisse pas indifférent. A commencer par la performance de George Lazenby qui incarne ici un agent secret qui s’humanise en tombant éperdument amoureux de la Comtesse Teresa di Vincenzo, préférant reléguer au second plan (du moins, dans un premier temps), sa chasse à l’homme envers Blofeld.


Le film est clairement scindé en deux parties, la première dont on aurait très bien pu se passer, est la rencontre entre James Bond et la radieuse comtesse (incarnée par Diana Rigg) ainsi que le chef de l'Union Corse (campé par l’italien Gabriele Ferzetti). Une étrange histoire d’amour et un surprenant partenariat entre Bond et la mafia Corse.


Alors que la première partie accuse un rythme assez lent, c’est tout le contraire qui va s’opérer dans la seconde, mais pour cela, il nous faudra patienter près de 80 minutes (!) sur les 135 que compte le film avant que ce dernier daigne enfin nous dévoiler ses scènes d’action. Durant la dernière heure, nous aurons droit à une course-poursuite quasi non-stop entre James Bond et les hommes de main de Blofeld (interprété par Telly Savalas). A skis, en voitures et même en bobsleighs, si certaines séquences à ski peuvent paraître laborieuses (trop de transparence), force est de constater que le résultat final s’avère assez saisissant. Ces prises de vues, on les doit à Willy Bogner (Feu, glace et dynamite - 1990) qui gèrera d’autres séquences à ski sur les prochains James Bond.


Le film nous réserve son lot de surprises, oubliez les gadgets habituels de la franchise, il n’y en a aucun. C’est surtout au niveau des décors que l’on sera agréablement surpris, entre l’hacienda Corse et le "Piz Gloria" (le repaire de Blofeld perché au sommet d’une montagne suisse où l’on y accède uniquement par téléphérique). Ajouter à cela l’impressionnante chasse à l’homme où durant près d’une demi-heure quasi sans discontinue, on se retrouve au cœur d’une course-poursuite haletante.


Unique opus Bondien incarné par Lazenby, oscillant entre le romantique et le mélancolique où ce dernier parvient aisément à prendre la relève après Sean Connery. Un film qui, jusqu’au bout, n’aura eu de cesse de surprendre, à l’image de ce dénouement tragique qui clôt ce film en nous laissant sur notre faim.


(critique rédigée en 2008, réactualisée en 2022)


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le 5 août 2022

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