Véritable touche-à-tout alternant entre les différents genres (comédie musicale, horreur, SF, guerre...) et les projets (du film de commande à l’œuvre plus personnelle), Robert Wise est un cinéaste imprévisible. Malheureusement, "Audrey Rose" fait partie du bas du panier de sa filmographie. On y suit une jeune fille tourmentée, dont les parents sont approchés par un inconnu qui leur affirme qu'elle est la réincarnation de sa propre fille décédée.
Un thème pas inintéressant, mais traité par un scénario digne d'un téléfilm du dimanche après-midi : peu d'évolution de personnage, peu d'enjeu, des séquences répétitives, et des scènes de prétoires sans grand intérêt. Côté acteur, l'ensemble est un peu fade, mise à part Anthony Hopkins qui relève la sauce en donnant à son personnage une certaine sensibilité. La mise en scène de Wise demeure professionnelle, mais fait pâle figure par rapport à certains classiques du réalisateur. Sans compter la comparaison avec les films d'enfants possédés, très à la mode à l'époque ("The exorcist" en tête), qui ne plaide pas en faveur de "Audrey Rose".