La chronique podcast de Barracuda m'avait donné envie de jeter un oeil sur cet avatar filmique de la fascination germanique pour les autoroutes et les bolides qui les arpentent en toute impunité de limitation de vitesse. Le résultat est étonnant, associant un humour d'une finesse toute teutonne (le perso principal, bouffon maladroit qui ne devient un vrai autobahnraser qu'à partir du moment où il est déniaisé) voire franchement vulgos (les érections qui font péter les boutons de jean) quand c'est pas carrément gênant (le chifoumi des méchants Russes pour savoir qui va violer en premier les filles), un style visuel de poseur absolu montré sans aucun recul sur le côté ma bagnole phallique est grosse comme ma paire de couille et sur le culte de la vitesse (au fait, bonne idée que de relever son pull sur sa tête pour montrer au radar sa paire de nichons quand on file à 230 Km/h sur une départementale) et un traitement scénaristique par dessus la jambe, genre rien à foutre de la cohérence du bordel...
Mais ce dernier point est intéressant car dans les bonus, on voit que la prod et la réalisateur assument totalement d'avoir pondu un divertissement pas prise de tête, sans enjeux notable car adapté d'un jeu vidéo très basique, sur le mode"dernier été d'insouciance avant l'âge adulte". Et reconnaissons leur qu'en fait, ça fonctionne pas trop mal, à mi-chemin entre la série B fun (la réalisation est efficace avec de vraies cascades de bagnoles, les acteurs hommes et femmes proposent une jolie plastique plus naturelle que dans les équivalents américains) et le nanar un peu concon. Alors comme le dit la tagline, "pedal to the metal !".