Donc le beau gosse riche à millions qui perd l’usage de son corps veut mourir puisque la vie c’est caca depuis qu’il peut plus avoir ses activités de riche style sauter d’une falaise à l’autre bout de la planète.
Will est malheureux, vous l’aurez compris, il a perdu un de ses privilèges et les autres ne lui font plus autant plaisir qu’avant -- homme cis blanc hétéro éduqué vivant dans un pays riche, que sont ces peccadilles désormais qu’il est infirme, je vous le demande.
Louisa à côté est la pauvre roturière du coin, à l’opposé de l’échelle sociale, et bien entendu ça fait d’elle une adorable idiote, altruiste au grand cœur et désespérément maladroite. Vous avez dit cliché ? On est une romcom de base ou on l'est pas hein.
Bref, voilà nos étoiles contraires destinées à s’aimer.
Je ne vais pas couper les cheveux en quatre, le film est bourré de clichés, Emilia Clarke alias Louisa est désespérante dans son rôle d’ingénue de la classe ouvrière qui tombe amoureuse du mec blindé aux as du patelin. La plupart des dialogues sont cringe à 2000%.
J’avais l’impression de regarder Intouchables à la sauce 50 Shades, non-savamment soupoudré d’un nuage du Diable s’habille en Prada pour les tenues de Louisa mais surtout pour le petit-ami invraisemblablement égoïste qu’elle est obligée de se farcir avant de partir en mode full Anastasia Steele avec l’autre quadraplégique qui la méprise 24/7 mais qui, au moins, a le mérite d’avoir un trust fund. A croire qu’il y a vraiment personne à n*quer dans ce patelin à part des conn*rds.
Que dire de l’envie de mourir de Will, à laquelle l’amour de sa belle ne changera rien ? Franchement, c’est complètement le truc le plus désespérant du film. La morale validiste qui veut qu’handicap et bonheur soient considérés comme antinomiques par nature et que tout l’amour du monde n’aura aucun effet là-dessus. Je comprends qu’ils soient partis dans un délire pro-suicide assisté et be my guest mais alors pas avec le Will et la Louisa qu'ils nous ont dépeint. Pas au début de leur relation sans qu’ils n’aient quasiment rien vécu ensemble. Pas avec toute la thune du monde qu’a Will pour leur rendre l’existence plus douce qu’à des millions d’autres handicapés. C’est juste une insulte à ce stade en fait.
Donc voilà ça faisait approximativement mille ans que je n’avais rien écrit sur un film mais là je pouvais juste pas regarder ce film s’envoler doucement vers les étoiles avec toutes les critiques dithyrambiques qu'il a suicité parmi les moins gaucho d'entre nous comme si de rien était.