épisode filler
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« Avatar kedavra ! » entend-on hurler au milieu des applaudissements, et à raison. Tant de choses qui ne vont pas. James, où avais-tu donc la tête ?
Commençons par une petite liste non exhaustive : Pourquoi ressusciter le méchant du premier film si c'est pour aboutir à une platitude scénaristique indigne d'une telle production ? Pourquoi les méchants sont-ils des caricatures de trumpistes texans fous d'armes à feu pour compenser quelque chose ? Pourquoi n'ont-ils pas cherché à buter les Naavi de la forêt dans leur refuge ? Eywa aurait envoyé des visions à Jake et il serait revenu pour se venger comme un bonhomme qui se respecte, non ? Pourquoi les Naavi ont-ils la même organisation sociale que des humains conservateurs travail-famille-patrie ? Pourquoi Eywa met des tartes aux méchants ? Pourquoi rejouer la fin du Titanic ? Pour faire la catharsis de la fin tragique ?
Puisque, sur le fond, rien ne va, pourquoi un tel engouement ?
Parce que le rêve. Ceci n'est pas un film, ceci est un spectacle visuel. Les cinéphiles en quête de renouveau son fatalement déçus par Avatar 2. Se poser en spectateur béat et adorateur de belles images promet en revanche une belle expérience, à condition de ne rien attendre de plus.
A ce stade, on ne comprend pas vraiment pourquoi James Cameron ne s'est pas contenté de jouer à fond la carte du plaisir pour nous servir un reportage ethnographique fictif. Les meilleures séquences sont celles où il s'amuse avec la caméra et la technique, où l'on suit les personnages dans la découverte du monde sous-marin. Ca aurait suffit, ça aurait même été bien plus honorable de laisser de côté sa prétention à faire un « grand film » pour « révolutionner le cinéma ».
Cinéma et expérience visuelle sont deux choses distinctes qu'Hollywood ferait bien de se rappeler pour ne pas plonger définitivement en eaux troubles et boire la tasse.
Créée
le 2 janv. 2023
Critique lue 19 fois
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