Des critiques dithyrambiques pour LE succès de la star internationale de la littérature anglo-saxonne Sally Rooney et une curiosité attisée au point d'en désirer la lecture. Soyons brefs :
Les +
- Les 70 premières pages sont de véritables « page-turner » et on les dévore volontiers.
- Une analyse fine des déboires psychologiques et des insécurités relationnelles.
- Une véritable habileté à varier les focalisations pour mieux nous montrer les schémas de pensées des personnages et leur univers.
- De la nuance dans l'exploitation du cliché des « méchants » du lycée
Les -
- Passées les 70 premières pages susdites, c'est une répétition sans fin et sans variation, ou presque.
- Une monotonie générale servie par des personnages monocordes qui frisent parfois l'apathie et même l'antipathie
- La tentative d'une « illusion réaliste », pour... ? Ré-exploiter les ressources d'un naturalisme déterministe pour mieux enfoncer le clou idéologique des inégalités sociales (dans lequel, bien sûr, les riches sont antagonistes, alors que les pauvres qui triment sont la vraie bonté... j'avais parlé de nuance ?) ?
En bref :
On peut adhérer au propos quand on a quinze ans et qu'on découvre la vie et sa complexité.
Si Marc Lévy avait été anglo-saxon, s'était senti réellement investi dans les problèmes sociaux et avait eu une plume plus fine (une plume tout court, ça aurait déjà été bien), il se serait appelé Sally Rooney.