Enfin le fascinant et ambitieux cross-over Avengers se laisse découvrir, non sans une certaine impatience fébrile chez le spectateur ; pourtant le fait que Joss Whedon, un nom peu vendeur au premier abord, soit à la réalisation pouvait faire craindre le pire, comme la cruelle désillusion d’une promesse non tenue… car ce film, de par l’alliance de personnages hors du commun et d’un budget faramineux, annonçait de bien belles choses.
Et si l’on fera abstraction ici de la 3D pas forcément utile (mais pas non plus rédhibitoire), on tient au final l’aboutissement parfait de ce projet initié au travers d’opus dédiés aux figures emblématiques de Marvel, qui avaient créé une attente de plus en plus insoutenable.
En bref on tient là une tuerie, l’exemple même du blockbuster allant bien plus loin que ses prérogatives premières (nous en mettre plein la vue), car un tel concentré d’epicness et d’humour, sous couvert d’une réussite visuelle sans accrocs, font de cet Avengers la référence ultime des adaptations Marvel au cinéma.
Et on ne peut que savourer un tel spectacle, qui ne se prive d’ailleurs pas de prendre son temps, pouvant ainsi mettre en place avec cohérence les divers éléments constituant l’essence même de son contenu : l’équipe des Avengers.
De même le scénario ne fait pas preuve d’abus de facilité dans son déroulement, car rien n’est prévisible, tout découle d’une intrigue rondement menée, faisant monter à chaque instant l’impatience de voir à l’œuvre ce rassemblement de protagonistes hétéroclites aux caractères profondément différents.
On apprécie également la confrontation de ces rôles, car si l’on pouvait redouter le fait qu’un déséquilibre s’installe (des plus importants que d’autres), l’ensemble s’avère être en réalité égal, ni plus ni moins.
Bien entendu on ne peut que féliciter les jeux d’acteurs, avec encore et toujours l’inégalable Robert Downey Jr., accompagné des excellents Mark Ruffalo, Jeremy Renner etc (j’en passe) ; on peut aussi souligner leur importance dans l’ambiance humoristique qui ne cesse de se dégager avec finesse de cet Avengers, nous gratifiant alors de scènes amusantes, drôles ou même hilarantes, ajoutant définitivement plus de poids au charme fou que dégage le long-métrage.
Et si le personnage de Tony Stark est assurément largement mis à contribution en ce sens, on jubile lors des scènes où l’impressionnant Hulk outrepasse son statut de gros bourrin verdâtre afin de nous faire marrer un bon coup, quand ce n’est pas pour nous en mettre plein les mirettes à travers des plans renversants.
Quant à l’histoire en elle-même (et ses éléments perturbateurs), elle convainc, car Loki (un méchant sortant des sentiers battus) et ses alliés Chitoris forment une base tangible et attrayante, d’autant plus que le dénouement final du film (pendant le générique comme l’on pouvait s’y attendre) instille l’idée d’une suite des plus probables… et que l’on quémande sans plus tarder !
En conclusion Avengers est LE blockbuster de l’année 2012, voire plus encore (Prometheus, TDKR et Bilbo changeront peut-être cette donne) ; et l’on aurait bien tort de se priver de ce concentré des meilleurs éléments ayant parsemé les opus annexes à ce cross-over, pouvant alors arborer avec légitimité une foule de qualificatifs mélioratifs… bref, c’est culte et jouissif.