Snap Chatte

Voila c'est fini.

La saga de l'infinité se termine dans un déluge d'effets spéciaux, de joie, de peine, et déjà un brin de nostalgie en entendant le marteau de Tony Stark s'abattre sur la cuirasse de sa première armure, loin dans le passé jusqu'aux débuts du MCU.

Alors évidemment, c'est loin d'être fini tant il existe de personnages que Marvel puisse nous présenter. Mais, en tout cas pour moi, ça ne sera plus jamais pareil. Sans doute because Iron Man et son génialement insupportable interprète. Peut-être pour le Captain, pour The Hulk (le vrai, le vert, énervé et bagarreur) et finalement pour Thor (rattrapé in extremis du fond des chiottes par un Ragnarok exaltant) et même pour les seconds couteaux, Hawkeye, la Veuve Noire, War Machine... Oui, une page se tourne.

Mais qu'en est-il vraiment de cette conclusion ?

D'abord plutôt déçu en sortant de la salle, voire même un peu bougon, un second visionnage tempéra cet énervement.

La principale cause de mon humeur se trouvait dans le traitement réservé à Thanos. Excellent dans Infinity War ou il dépassait de loin sa fonction de simple antagoniste pour y devenir un protagoniste à part entière, vrai bon personnage avec son lot de fêlures intérieures, qui pouvait prétendre à un avenir de méchant iconique comme le cinéma en connaît déjà. Endgame le ramène rapidement à un état beaucoup plus basique de brute cosmique voulant tuer tout le monde (il le dit lui-même), et dans tout l'univers en plus l'immonde salopard. Dommage.

Ensuite, il y eut la Grande Résurrection. Effacement du "snap" destructeur. Décevant mais attendu.

Le final, retour à un état plus normal des choses mais gros bordel, trop souvent plus obscur que clair, plus brouillé que lisible est bien trop long pour un tel déluge d'effets spéciaux.

Ne nous attardons pas plus sur les errements d'une science qui s'en vide les éprouvettes d'un mélange de rage et de chagrin, après tout le spectacle d'un homme en armure volante associé à Sherlock Holmes déguisé en magicien pour combattre un géant violet à la mâchoire carrée ou celui d'un dieu nordique ventripotent mais néanmoins extra-terrestre plaisantant avec un raton laveur lui aussi extra-terrestre, ne surprend pas outre mesure, alors vas te rhabiller Emmett Brown !!!

On pourrait encore en rajouter sur le fan-service omniprésent et l'humour un peu balourd qui en découle.

Mais celà n'est-il pas inhérent à la stratégie régulièrement gagnante du MCU ?

Peu importe les pas de côté, il convient de revenir à un état plus "héroïque" des choses, avec sacrifices et happy-end de circonstances.

Pourtant, dès le début de mon second visionnage, ce fût l'illumination. L'anomalie n'était pas tout ce qu'Endgame faisait de travers, mais bien la qualité d'Infinity War. Alors une forme de sagesse me pria de simplement profiter des nombreux moments forts du divertissement.

Cette conclusion de la première saga Marvel au cinéma aurait pu tenter autre chose mais préfère rester dans les clous, quitte à renier beaucoup de sa première partie au demeurant excellente.

Grosse machine à divertir tout de même.