Avengers: Infiny Foot War

Le titre et la critique sont faciles, je l'admets. Après tout, comment faire un film digeste en y mêlant 67 personnages iconiques? La réponse est: en y faisant la part belle aux dialogues. Joss Whedon avait compris que le sel d'Avengers, était avant tout le relationnel compliqué de personnages caractériels, de stupides guerres d'ego qui peuvent nous sembler puériles, mais aussi tellement humaines. Ici, chacun se dispute son moment de bravoure avec beaucoup de verve, et force est d'avouer que cela réussit la plupart du temps. L'univers qui a été bâti dans les films précédents est parfaitement exploité; du Wakanda à Knowhere, les petits clins d’œil aux saga respectives font plaisir. Et la surenchère de baston n'a pas lieu. La stratégie et les pouvoirs des personnages sont bien exploités. Les effets spéciaux au top. Et le fan de Marvel que je suis n'a pas été déçu.

Bon somme toute, après tous ces compliments que lui reprocher? Evidemment un humour parfois un brin forcé comme ses prédécesseurs. Des situations qui pourront perdre un néophyte qui voulait juste se divertir. Une fin abrupte (qui est aussi paradoxalement une qualité) qui clôt un demi-film, et personne ne sera dupe sur certaines disparitions.

Ensuite pourquoi Thanos est-il un antagoniste parfait? Parce qu'il est l'opposé logique des héros Marvel. Un quasi sociopathe qui fait passer la morale derrière le constat. Ses motivations sont vues et revues ( coucou Watchmen, Grimsby, Kingsman 2 et tout le reste), mais cela s'adapte à l'édifice Marvel, qui proposait des méchants souvent ridicules et colériques. On a le droit ici à une backstory plutôt convaincante par le biais de Gamorra.

Merci de m'avoir lu, et pour ceux qui comptent s'y rendre, amusez-vous bien!
Excelsior.