J’ai l’impression de ne pas avoir le bon bagage culturel pour apprécier ce film. Bab’Aziz est un conte, qui mélange le cheminement du vieux Bab’Aziz et sa petite fille Ishtar vers une réunion mystérieuse en plein désert et les nombreuses histoires, enchevêtrées et souvent inachevées, que les voyageurs se racontent. Et ses histoires font références à des textes qui me sont inconnus. Mais au global, le déroulé du film est plaisant, avec un rythme sinueux qui rappelle une berceuse et qui fait écho aux cheminement des dunes, avec de beaux moments spirituels.
Si je n’ai pas accroché au film, c’est vraiment à cause de la réalisation que je n’ai pas trouvée immersive. Elle est trop dénudée par endroits, restant toujours sur la réserve. Pour un conte, le film manque parfois d’onirisme dans le style, que ce soit en termes de musique ou de cardages. Certains lieux, pour le avoir vu en vrai, sont filmés trop platement, alors qu’ils sont magnifiques et puissants. Est-ce une forme de pudeur de la part du réalisateur Nacer Khemir ? C’est un parti-pris auquel je n’ai pas adhéré, qui m’a empêché de me laisser porter par le film, de m’attacher aux personnages.