Le "baby" est craquant, son amour est mignon, les méchants sont affreux (mais ont un honneur !), la musique est cool.
Rien est original dans ce film sauf la musique. Or aussi importante soit l'ambiance sonore d'un film, elle ne vaut que si elle sublime les images. Là, elle semble devoir remplacer le scénario d'un film vide d'intérêt : personnages caricaturaux, situations classiques, aucun propos sur le fric, l'amour, la violence, l'Amérique, les jeunes ou même la musique.
L'intro toute en souplesse, visant la comédie musicale est prometteuse, mais reste embryonnaire. Le jeu de miroir entre musique et images est précis mais manque d'un fond, d'un propos, d'une audace, pour que cela tienne debout. Et comme pour combler le vide et épaissir la sauce, Baby est freiné par la psycho lourdingue de l'orphelin handicapé, au(x) père(s) de substitution, à l'amour œdipien, là où Drive trouvait sa puissance dans l'absence de passé (et d'avenir).
Quand le seul intérêt est d'écouter de (très bons) tubes pendant 1h40, autant écouter Deezer.