Le réalisateur de la trilogie Cornetto nous embarque dans un trip musical avec Baby Driver. D’une intrigue plutôt convenue, une jaune chauffeur prodige au service de braqueurs, Edgar Wright transforme le tout en un film rythmé, sans scène superflue, avec une excellente direction d’acteurs.
La technique est le point fort du film : tout est chorégraphie, tourné, choisi selon les musiques écoutés par Baby. Et ce point d’entrée technique n’est pas une simple anecdote, car il est justifié très naturellement par le scénario. Edgar Wrigh**t met également en scène de manière magistrale la ville, ses rues, ses lieux, tous sélectionnés avec minutie, chaque univers ayant ses codes et ses couleurs. Avec son aspect lyrique, on pense un peu à **Jacques Demy, si celui avait été plus rock et jazz.
Côté casting, Edgar Wright s’entoure de valeurs sûres, qui apportent chacun leur dose de charisme, sans faire de l’ombre au héros principal, qui lui est toute en retenue. Dommage que le choix de Spacey et le scandale qui l’a entouré aie enterré prématurément Baby Driver lors de sa sortie.
Si l’histoire devient plus convenue sur la fin, avec notamment une séquence finale assez mauvaise, le film marque de bout en bout et on en ressort avec de la musique plein la tête. Baby Driver c’est avant tout une claque esthétique, habilement pensé et joué, et qui malgré ses défaut est profondément attachant.