Edgar Wright est de retour. Enfin, j'ai envie de dire. Après la trilogie Cornetto ou encore Scott Pilgrim, il me paraissait clair que Wright se posait comme un auteur à part entière. Partageant un amour du Cinéma avec une insolence salvatrice, il a su insuffler fraicheur dans chacun de ses longs. Sa nouvelle création Baby Driver arrive après le rendez-vous manqué Ant-Man, film que Wright a dû abandonner après huit ans de labeur. Mais ce nouveau film n'est clairement pas le retour d'un cinéaste encore convalescent. Au contraire, il s'agit d'un geste cinématographique effectué par un réalisateur galvanisé comme jamais. Partant d'un concept aussi simple qu'excitant (un génie de la conduite, littéralement habité par la musique, met ses talents au service de criminels), Edgar Wright nous invite ici à une pure décharge d'adrénaline uniquement dirigée par le son et le mouvement. Exalté et généreux, doté d'une histoire effrénée se calant sur les attentes pour mieux les dépasser, Baby Driver est un pur plaisir pour les yeux et les oreilles. 1h53 mêlant action et comédie musicale avec une réussite incontestable. Le casting marche à plein tube (deux révélations: Ansel Elgort et Lily James) et la bande originale est évidemment exceptionnelle. Pas de silence, pas de temps mort; on bat le rythme et on chauffe le bitume sans s'arrêter. Un regret? J'aurais aimé que ça ne s'arrête jamais.