Los Angeles des années 1920. Récit d’une ambition démesurée et des excès les plus fous. L’ascension et la chute de différents personnages lors de la création d’Hollywood, une ère de décadence et de dépravation sans limites.
BABYLON marque le grand retour du jeune réalisateur oscarisé Damien Chazelle, le réalisateur de mon film préféré LA LA LAND. Et ce BABYLON est vraiment superbe, un des mes préférés du réalisateur sans pour autant atteindre pour moi le niveau de LA LA LAND, et qui figure parmi les meilleurs films de cette nouvelle décennie.
C'est un récit de 3 heures revenant sur l'Hollywood de la fin des années 20 et début des années 30, où on suit l'ascension et la chute de différents personnages dans une industrie (en transition vers le cinéma parlant) avec des dépravations sans limites.
C'est une histoire avec un principe de Rise and Fall, qui dans son récit peut faire écho a des films comme GATSBY LE MAGNIFIQUE, LE LOUP DE WALL STREET, ou encore ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD, tout en reprenant une esthétique et une magie digne de LA LA LAND.
Ici, Damien Chazelle adopte un ton très décomplexé, avec d'excellents moments comiques comme le tournage d'un film d'époque en plein air avec les accidents qui se produisent (avec en plus le moment où Manny doit foncer en ville pour acheter une caméra), ainsi que les scènes avec des répétitions notamment les scènes où des scènes de tournages ne cessent de recommencés. Et le réalisateur va également à fond dans la vulgarité avec de la drogue et aussi du trash
notamment dans la dernière heure où on découvre un milieu underground avec de la violence, offrant un aspect horrifique
Et le film aborde les thématiques des excès d'Hollywood, ainsi que des problèmes de l'industrie notamment le sexisme.
Mais le film est aussi un hommage au cinéma est à l'émerveillement que cela procure
surtout avec l'excellent épilogue qui a un coté similaire à l'épilogue de LA LA LAND
Les personnages et le casting sont géniaux, avec en tête Diego Calva dans le rôle de Manny Torres, un jeune qui début dans l'industrie cinématographique et qui va se forger un nom. Et il est parfaitement secondé par Margot Robbie excellente et sensuelle dans le rôle de l'actrice Nellie LaRoy, qui a un coté fou et rebelle, mais qui a aussi ses moments d'émotions. Et elle a le droit à une très bonne relation amoureuse avec Manny
Et elle chute quand elle se retrouve sous les dettes d'un très bon Tobey Maguire dans un rôle aussi fou que dérangeant
Et l'autre intrigue principale est le parcours de l'acteur Jack Conrad, excellement interprété par Brad Pitt qui a un coté classe avec son coté italien, et aussi comme dans le ton du film un coté fou avec ses excès. Et c'est l'acteur qui va être ringardisé avec la transition vers le cinéma parlant, mais qui va malgré tout apprendre que malgré le fait qu'il devient l'ombre de lui-même et sans aucun succès, ses anciens rôles resteront immortels.
Donc une excellente histoire avec la beauté et la magie du cinéma, tout en étant décomplexé.
Et la grande réussite de ce film, c'est bien sur la réalisation de Damien Chazelle qui est absolument bluffante. Tout est parfait que ce soit dans la composition des plans, des jeux de lumières (surtout dans d'excellentes scènes de transition où on commence dans le noir et la noir apparait petit à petit), et surtout de tout l'énergie qui en ressort avec un gros coté virtuose. On a le droit à des plans séquences de dingue, surtout la scène de la fête dans le long prologue où la caméra est dynamique et se balade partout. Et le montage est excellent est très dynamique, notamment dans les moments où on suit les deux intrigues de personnages en même temps.
Et la bande originale de Justin Hurwitz est vraiment parfaite, offrant un coté poétique, mais offrant surtout des thèmes dynamique et intenses (surtout dans la scène de la fête dans le prologue).
Un superbe retour de Damien Chazelle qui signe l'un des meilleurs films de la décennie 2020, et qui est pour l'instant le meilleur film de 2023.