Félicitations à Damien Chazelle.
Le cinéma c’est merveilleux, nous pouvons tous nous accorder là-dessus. Les films perpétuent ce phénomène sans jamais s’y attarder. Les citations et autres inspirations célèbrent les films, mais rarement nous assistons à un éloge du cinéma en tant qu’art.
Damien Chazelle réussit la prouesse de perpétuer l’essence merveilleuse du cinéma tout en exprimant sa gratitude et c’est simplement l’extase, l’acte de cinéphilie le plus fort.
Je suis tout particulièrement sensible à cet aspect passionné de Babylone puisque, en définitive, le film respire la cinéphilie. Les séquences, pour la plupart, donnent lieu à de véritables spectacles. C’est la matrice onirique du cinéma que le réalisateur met en scène, et cela quand une scène n’est pas un hommage direct jusqu’à passer par la référence la plus immédiate.
Au-delà de tout cela, le film est une prouesse de rythme, d’intensité et de technique. Le réalisateur s’est habitué à cette métrique musicale et, nous, nous avons l’habitude d’avoir le souffle coupé face à la teneur iconique et rythmique des films de Damien Chazelle. Je dois dire que Babylone passe un cran au-dessus, et il ne faut en dire plus pour ne pas gâter le visionnage.
Félicitations, et longue vie au cinéma !