Damien Chazelle est le réalisateur que Coppola aurait rêvé être. Un réalisateur capable de faire des film de 3 h ressenti 2 h.
Après la réussite de Whisplash et Lalaland, il revient avec une Bande originale endiablé sous saxophone avec son acolyte Justin Hurwitz, peut être en manque d'inspiration pour certains morceaux qui sont presque copié collé du précédent film. Pour en finir avec La La land, le film avait été critiqué sur l'appropriation culturelle du jazz par un blanc, ici le jazz revient à son identité d'origine et son impact qu'il a eu dans la genèse du cinéma parlant.
Babylon dénonce la folie d'Hollywood des années 1920 qui verra le passage à la parole de son industrie. Chazelle veut montrer le côté sombre de cette industrie (valable de nos jours) sous le ton de la rigolade. Qui aurait dû permettre de faire passer auprès de ces chers américains, non doté de second degré. Mais cela n'a pas suffit, ils ont quand même détesté le film. Il aura que trois petites nominations aux Oscars tandis que The Fabelmans sera présent dans 7 catégories (0 récompenses également).
Pour Margot Robbie et Brad Pitt prendre la place de leurs ancêtres confrères devient une habitude, après Once Upon a Time in Hollywood. Margot Robbie, crève l'écran, donnant l'impression qu'il n'y a qu'elle dans ce film et surtout que la folie d'Hollywood est concentrée dans sa personne.
Hollywood passe donc à la parole mettant au placard les anciens acteurs qui se ridiculisent à l'écran soient à cause de leurs voix trop criarde, soit parce que les spectateurs ne s'attendaient pas à entendre cette voix là sortir de leurs corps. Après avoir fait 20 ans ou plus en muet, le spectateur devait avoir un son en tête pour chaque acteur, lors du passage au parlant, la voix n'étant pas celle qu'ils imaginaient, rendait peu crédible l'acteur entrainant sa chute. Aussi, ce sont aux oubliées de passer à l'écran, Sidney Palmer, grand trompettiste, habitué à jouer derrière la caméra pour permettre aux acteurs de se sentir au cœur de l'action, passe à l'écran à condition qu'il soit un vrai noir bien entendu. Chazelle n'oublie pas de montrer le racisme de l'époque qui est encore à la limite entre esclavagisme et ségrégation. Ces aristocrates, en plus d'être racistes sont bien entendu péteux et voient les acteurs comme des joujoux, des bêtes de foires venues au monde pour les distraire de leur vie monotone et sans grand intérêt. Nellie, Sidney ou Manny en fera les frais.
A retenir, ne pas ramener un éléphant en soirée sauf si vous comptez cacher l'overdose d'une mineure