Un jour, il faudra que je me penche sur la façon dont Netflix me conseille tel ou tel film... Je n'aime ni Very Bad Trip, ni Projet X, les deux modèles (avoués ?) de Babysitting, on me dit de voir ça. Bon petit soldat, je me décide à le mater, d'autant plus que ça ne dure que 80 minutes et ô surprise, j'ai passé un bon moment.
L'histoire est celle d'un standardiste chez un éditeur qui va devoir garder pour une soirée le fils de son patron, parti avec sa femme. Sauf que ça tombe le jour de ses trente ans, et que ses amis vont taper l'incruste là où il fait du babysitting pour une nuit de folie.
Tout d'abord, je suis content de voir une comédie française sans Franck Dubosc, Gad Elmaleh, Kev Adams, Kad Merad, et de voir une grande majorité de têtes inconnues, des jeunes de mon âge ; Philippe Lacheau, Tarek Boudali, Julien Arruti, Alice David... et la présence d'acteurs confirmés dans des rôles plus secondaires comme Gérard Jugnot, Clotilde Coureau et le très drôle Philippe Duquesne, lequel joue un policier d'un cynisme à faire froid dans le dos, et qui ferait peur aux parents.
Tout le début du film, dans la maison d'édition, est filmé de manière traditionnelle, puis dès que les amis de Franck, le personnage principal, débarquent chez les parents du garçon, on passe à la caméra subjective, à la manière de Projet X, où un pote va vouloir immortaliser les 30 ans du jeune homme. D'ailleurs, on assiste à la soirée via une vidéo que retrouvent les policiers et qu'ils vont regarder en compagnie des parents, une référence sans doute à ... Cloverfield !
On voit qu'à l'instar d'un Projet X, mais en plus drôle, que les réalisateurs veulent créer du found footage, dans un esprit très américain, avec la maison qui va se transformer en boite de nuit géante, et dont les péripéties vont être de plus en plus énormes, jusqu'au passage à la foire du trône, et la poursuite quasi-finale en kart où un élément renvoie obligatoirement à Mario Kart !
La grande surprise est que, si ça reste très référence, c'est souvent drôle ; j'en reviens à Philippe Duquesne qui, devant la disparition de leur enfant, leur dit avec une grande froideur qu'il a sans doute été découpé, broyé, ou violé, mais dit avec un cynisme dont je suis fan. Et le baiser à la fête foraine y est également marrant, sans oublier les fesses qui fument un cigare...
Quelque part, ça me rappelle la folie d'un Fatal, autre film qui m'a fait rire, pour prendre exemple dans la comédie française, car la mise en scène fait souvent croire que c'est filmé à l'arrache.
Après, le message final sur l'absence du père est peut-être un peu trop appuyé, mais j'avoue sans ciller avoir ri devant un film français récent, et qui, dieu merci, propose un casting d'une grande fraicheur.